dimanche 9 juin 2013

[Critique] L’avion de l’Apocalypse, d’Umberto Lenzi



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(Espagne, Italie, Mexique, 1980)



Le Jour du Saigneur # 119




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Sur la jaquette de mon DVD, on peut lire : « ‘L’Avion de l’Apocalypse’ est un classique des films de zombies, hyper violent et extrêmement gore ». C’est d’ailleurs cette phrase qui sur le moment
m’a déterminé à acheter cette galette sur l’étale de mon poissonnier d’un ‘tout au rabais’ quelconque… Quelle déception alors de constater en
le visionnant qu’il ne tient tout de même pas très bien ses belles promesses !

D’abord, difficile de croire que les créatures qu’il met en scène puissent être des « zombies ». Si leurs visages tuméfiés et leur contamination par un virus jour_du_saigneur_bis.jpgpeut y faire penser, leur démarche plutôt vive (ils courent comme des petits fous, en fait : peut-être leur tempérament italien ?) et leur
aisance à manier les armes (qu’elles soient blanches ou à feu !) laissera tout zombiphile digne de ce nom éminemment sceptique quant à leur caractère de morts-vivants… Quant à l’appellation de «
classique » pour qualifier une daube pareille, elle est tout bonnement erronée !

Ensuite, les promesses de gore et de violence sont largement à réévaluer en fonction de l’époque où le film a été tourné… S’il était interdit au moins de 18 ans lors de sa sortie en France,
autant dire qu’il ne ferait même plus peur à un nourrisson de nos jours… Certes, les maquillages sont parfois impressionnants de mauvais goût, mais les acteurs sont si mauvais (entre
l’inexpressivité et la surexpressivité, on a à peu près toutes les manières de mal jouer), les dialogues si lénifiants et l’histoire si brouillonne que l’on rit plus à gorge déployée que ce que
l’on frissonne devant cet « Avion de l’apocalypse » ! Les amateurs de nanars improbables devraient néanmoins y trouver leur bonheur entre le postulat simplissime de départ (un avion atterrit et
des monstres en sortent pour zigouiller tout le monde) et les circonvolutions étonnantes de l’histoire (un passage avec des danseuses sur un plateau télé (la caution nichon), un autre dans une
église le temps d’un combat bien hérétique au cierge…), appuyé par des transitions à peu près inexistantes au montage…































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