samedi 8 septembre 2012

[Carte blanche] My Shark Attacks Summer (by Not-Zuul)


Le "Shark Attacks Summer" de Phil Siné l'ayant rendu grandement enthousiaste, Not-Zuul, qui
d'habitude se passionne pourtant plutôt pour la musique - ne ratez pas à ce sujet son super blog très éclectique et aussi passionné que passionnant -,
a bien voulu délivrer un compte rendu trépidant et surprenant de son "Shark Attacks Summer" perso, avec visionnage intensif - et visiblement jouissif - de moult films de requins ! Un billet
complet et plein d'humour, que Not-Zuul a l'extrême sympathie de bien vouloir publier ici même, en totale exclusivité...



14My Shark Attacks
Summer



Carte blanche de Not-Zuul



Blog : Le blog de Not-Zuul



Si certains pensent peut-être que les films d’attaque de requin sont un peu Alien version « dans l’eau » et le premier qui tombe dedans a perdu, saviez-vous que ces films réservent en fait à
leurs spectateurs une belle diversité de cadres, d’intrigues et d’ambiances ? Mais si : des décors estivaux classiques à des choses plus étonnantes, des scénarios convenus aux idées les plus
improbables, de la galerie de touristes lambda à celle des experts de la mer, on navigue bel et bien entre deux eaux. A travers des atmosphères très différentes, le film de requin nous entraîne
ainsi sans transition du film d’horreur anxiogène efficace au gros nanar hilarant (malgré lui ?) et il est shark attacks summerimpossible de ne pas y trouver quelque chose d’intéressant à se mettre sous la dent. My Shark Attacks Summer, c’est donc une
découverte totale de cette branche du cinéma dans mon cas : du téléfilm aux grands classiques du genre, les révisions ont commencé au lancement du premier article de Phil Siné annonçant le thème
de l’été. L’invitation était trop alléchante et en effet, comment ne pas finir mordu des films de requins ?

Pour ce qui est des décors tout d’abord, comme la plupart des films ont tiré leur inspiration du chef d’œuvre incontesté et précurseur « Les dents de la mer » de Spielberg, ils placent en général leur intrigue sur les
plages ensoleillées de stations balnéaires à la saison haute ou sur les plages des côtes américaines, aux Bahamas, au Mexique, etc. Ces destinations de vacances sont alors idéales pour montrer à
l’envie des ribambelles de jeunes 13éphèbes bronzés et de jolies nymphettes en (ou sans) bikini.
Mais on y croisera aussi bien d’autres protagonistes pour qui l’été n’est pas synonyme de congés : on pense par exemple aux doctorants en pleine étude de terrain pour compléter leur mémoire de
thèse, aux propriétaires de parcs d’attraction ou de restaurants, ou encore aux autorités locales et autres océanographes, équipes scientifiques et spécialistes en tous genres largement
représentés dans tous les films pour donner des avis d’experts qui ne seront ensuite pas pris en compte par les dirigeants (élus, officiels ou chefs d’entreprise avides) pour limiter les
accidents…

Avec ces nouveaux acteurs, les plages estivales couvertes de vacanciers font place à une toute une autre variété de paysages. « Killing Sharks » par exemple s’installe ainsi bien loin des
côtes, sur une plateforme pétrolière et 06dans des décors industriels sous-marins. Il s’est d’ailleurs
peut-être inspiré en cela de « Peur bleue » ou d’autres films dont l’action se déroule
aussi dans des complexes scientifiques construits en pleine mer. On ne profitera pas longtemps non plus des belles plages californiennes de « Malibu Shark Attack » qui sont inondées dès le début
du film par un tsunami, laissant les sauveteurs en maillot rouge se débattre dans un décor recouvert par les eaux et trouver refuge tant bien que mal dans des véhicules et bâtiments dévastés…
Mais il suffit parfois tout simplement d’isoler ses personnages en pleine mer pour installer une belle ambiance anxiogène. L’océan lui-même dans son immensité passe ainsi de cadre estival
idyllique à source de panique totale notamment pour les pauvres héros du film « The Reef
» qui en sont réduits à nager jour et nuit au hasard parmi les requins et dans l’espoir un peu insensé d’atteindre une terre ferme désespérément invisible à l’horizon… Et que penser sinon de «
Raging Sharks » et sa scène d’ouverture explosive dans l’espace, ses vaisseaux
17extraterrestres et ses aliens en promenade au fond des eaux des
Bermudes ! Le shark movie se révèle décidément plus varié et étonnant qu’on ne pourrait le croire.

Surtout que les prédateurs les plus redoutés de la mer ont aussi tenté quelques sorties plus surprenantes. C’est le cas par exemple du squale vengeur des « Dents de la mer 4 : la revanche » qui s’aventure jusque dans les eaux
tempérées des Bahamas où aucun requin de son espèce n’avait encore mis l’aileron. D’autres iront se perdre dans les eaux douces des marécages de Louisiane (pourquoi pas ? La preuve dans « Swamp
Shark » ou « Shark 3D ») ou carrément dans les canaux de Venise (« Shark in Venice », car oui : les fameux requins de la mer Adriatique, c’est bien connu…). Et on n’évoque là que des films dans
lesquels les requins vivent et se déplacent 22dans l’eau, car il existe aussi dans ce cinéma d’autres espèces
de squales émergeant du décor aux endroits les plus inattendus. Mes préférés sont sans conteste les requins des sables de « Sand Sharks », film très justement baptisé en français « Les dents de
la plage », mais il existerait aussi à l’extrême opposé un mystérieux « Snow Shark : Ancient Snow Beast » (les dents de la neige ?) que j’aurais tellement voulu voir de plus près. Peut-être cet
hiver ?

Outre leur milieu naturel, la variété des requins eux-mêmes ne laisse pas en reste car le grand requin blanc des « Dents de la mer 3 » n’est pas la seule vedette de ce cinéma-là. La plus belle brochette
de spécimens apparaît probablement dans « Shark 3D », dans lequel deux sadiques s’amusent à relâcher des requins bouledogues, marteau, makos, tigres ou encore les petits squalelets féroces sur de
pauvres étudiants en vacances dans le Bayou pour tourner des snuff movies pourris inspirés des émissions de la chaîne américaine Discovery channel. Il arrive sinon que les scénaristes créent
leurs propres espèces au besoin. Sous couvert de doter l’armée d’un protecteur naturel des eaux territoriales alentours, on se permettra donc quelques manipulations génétiques tels que les
requins du programme militaire « Blue Demon » et leur dispositif intégré de destruction qui s’avèrera fort utile... On mènera aussi des expériences sur les requins pour tenter de faire progresser
09 bonusla médecine et c’est ainsi qu’un effet secondaire
dotera les cobayes de « Peur bleue » d’une intelligence décuplée. Mais mon petit
chouchou dans cette cour des squales génétiquement modifiés reste le croisement d’un requin et d’un poulpe comme nouvelle arme sous-marine que nous a offert le téléfilm « Sharktopus » de Syfy, probablement inspiré du film « Apocalypse dans l’océan rouge » de 1984
dont le « Monster Shark » (en VO) est également une chimère, capable de se reproduire toute seule qui plus est…

Si on en est là, alors pourquoi ne pas tenter également de croiser requins et humains ? C’est cette idée qui donnera naissance à l’improbable (mais vrai) « Sharkman », qui nage, marche debout, court et grimpe même aux arbres ! Dire que malgré tout
cela, il reste un petit joueur à côté de « Super Shark » qui lui aussi marche (allongé sur ses nageoires) et même vole mais sans manipulation génétique aucune : ce sont ses superpouvoirs naturels
de requin préhistorique, of course. Les deux adversaires du combat « Mega Shark vs. Giant Octopus » sont aussi deux créatures ancestrales sorties de leur hibernation forcée pour finir par
s’affronter et établir une fois pour toutes qui est la plus grosse... Après tout, il suffirait donc bel et bien de laisser faire la nature parfois, comme le prouve aussi la belle histoire des «
Aventures de Shark Boy et Lava Girl », dans lesquelles un petit garçon élevé par des requins qui parlent façon « Le monde de Némo » ou « Festin de requin » développe des branchies, un aileron et
sillonne les flots bien armé de ses petites dents affûtées. Dommage en revanche que l’on n’ait eu aucune explication (ou je n’ai rien compris ?) à la présence du fameux Twix des mers, la superbe
vedette du film « L’attaque du requin à deux têtes » (2-Headed Shark Attack) car on ne saura pas s’il s’agissait là d’une mutation, d’une espèce disparue ou d’un prochain stade de l’évolution
morphologique du requin.
 
Comme il peut arriver qu’on se retrouve par accident ou par malchance dans la ligne de mire de l’un de ces redoutables prédateurs, on retiendra aussi du 26film d’attaques de requin quelques trucs de survie indispensables. Paniquer, crier, faire du bruit ou s’agiter attire les squales, c’est prouvé notamment par les héros de « Malibu
Shark Attack » ou « The Reef » où l’on nous conseille aussi d’éviter le crawl (et ses
éclaboussures) pour tenter de fuir. De toute façon, vous ne pensiez pas sérieusement pouvoir distancer un requin à la course, si ? Quand on pense qu’il suffit parfois de ne pas bouger du tout
pour s’en sortir : testé et approuvé par l’héroïne affolée de « Spring Break Shark Attack » qui passe 5 bonnes minutes dans une eau ensanglantée avec deux requins qui lui tournent autour mais
s’en sort sans une égratignure. Mais certes, en général, on cherchera plutôt spontanément à s’éloigner et dans ce cas, avoir un bateau n’est pas forcément la solution : le bruit du moteur et les
ondes attirent visiblement les requins également. C’est ce qui amènera notre ami à deux têtes à délaisser un bateau au moteur coupé pourtant rempli de chair fraîche pour se laisser attirer sur la
côte par un bête piège à base d’ondes électromagnétiques, ou le requin vengeur des « Dents de la mer 4 » à dévorer un avion plutôt que son pilote… Vous
pensez qu’il vous faut juste un plus gros bateau ? D’autres ont eu cette idée mais si vous tombiez sur une maman mégalodon comme celle de « Shark Attack III », elle ne ferait littéralement qu’une bouchée de votre embarcation quelle
qu’elle soit.

Mais peut-être étiez-vous chasseurs dans l’âme en fait et plutôt tenté par une petite traque en haute mer, comme les héros de « Deep Blood » ? Sans prétendre d’expertise en la matière, je dirais
tout de même qu’attirer votre proie avec un gros appât bien juteux n’est peut-être pas une bonne astuce, a fortiori depuis un hélicoptère. Les héros de « La mort au large » et tant d’autres ont essayé pour un piètre résultat. Notez aussi
que pour certains spécimens de grande taille, comme nos amis des films « Megashark vs. Giant 02Octopus » ou « Super Shark », même les avions de ligne sont un dessert de choix, inutile donc de rechercher la sécurité en altitude ! Dans tous les cas, garder une arme chargée à
portée de la main pendant la chasse peut être sécurisant mais reste dangereux car le coup peut partir par exemple si le requin tente de renverser votre bateau. C’est ce que nous démontre
brillamment le jeune héros de « Spring Break Shark Attack », ou comment se blesser bêtement tout seul alors que l’héroïne va descendre dans une eau infestée de requins affamés et en ressortir
indemne pour la deuxième fois, elle… Mais il y a pire que ça. Il y a ma scène préférée de « Cruel Jaws » où un groupe de jeunes débiles a la riche idée de
tirer sur un requin au pistolet après s’être aspergés d’essence par accident... Si je me souviens bien, une femme fait quelque chose de comparable dans « Les dents de la mer : 2e partie » et on ne voyait vraiment pas cette scène venir !
Enfin, pour terminer sur la thématique des bateaux, je ne saurai que trop vous conseiller de ne pas sauter d’un yacht en même temps que tous vos potes sans avoir descendu d’échelle au préalable :
les héros d’« Open Water 2 » en font l’expérience (attention gros spoiler) ou comment s’entretuer bêtement entre amis alors qu’il n’y a même pas de requin dans le film, non mais vraiment !!

J’espère vous avoir convaincu que les films de requins sont vraiment fun. Certains films ne font sûrement pas exprès d’être drôles mais on ne se lasse pas de revoir encore et encore le même
scénario se répéter, voire carrément les mêmes images mais j’ai bien ri lors des explosions finales de « La mort au large » comme de « Cruel Jaws » ! Certains le font exprès en revanche, ou du moins
on l’espère parce que la scène où le requin de « Swamp Shark » se débarrasse de la bombe censée le tuer en la recrachant droit sur un méchant qu’on avait occulté durant tout le film est hilarante
! Et 21puis peut-être qu’on est un peu sadiques aussi au fond
et qu’on aime voir de bonnes scènes de décapitation inattendues mais bien sanglantes comme celle de mon mort préféré, toujours dans « Swamp Shark », ou encore des gens se faire déchirer en deux
par surprise par un squale à deux têtes ? En tout cas, si d’aventure on s’attache finalement plus aux héros qu’aux requins, alors on veut savoir comment les premiers parviendront à échapper aux
seconds, et là non plus, on ne reste pas longtemps sur les dents. On s’amuse au contraire à comparer les explosions, électrocutions, incinérations (dans l’eau, absolument…) et autres moyens
incroyables de se débarrasser d’un requin façon MacGyver avec une corde et un hydroglisseur, ou encore un T-shirt et une bonbonne d’essence… Enfin, il peut arriver parfois que le film ne soit pas
du tout drôle ni raté et qu’on ait au contraire une vraie bonne surprise du début à la fin. Ma plus belle fin (garantie sans spoiler) est ainsi celle de mon shark movie préféré de l’été : «
The Reef ». Les apparitions du requin de ce film, loin de l’image habituelle du mangeur
d’homme assoiffé de sang, sont de toute beauté, très bien amenées et on sent qu’il ne s’agit pas cette fois d’une maquette ni d’une créature numérique. Et même si on s’attend un peu au dénouement
final et qu’on regrette peut-être un chouïa qu’il arrive ce qui doit arriver, c’est sûrement mon côté WWF qui parle mais de mon point de vue, le film finit tout de même extrêmement bien.

En deux mots, chacun des films que j’ai vus cet été réservait son lot d’idées astucieuses ou parfaitement idiotes qui ne manquent jamais de faire réagir le spectateur, en bien comme en mal et on
n’est certainement pas au bout de nos surprises en dévorant cette cinématographie-là. A propos de thématique estivale, aurais-je omis de préciser que le 4e volet de la saga « Les dents de la mer
» était un film de Noël ? CQFD ;)































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3 commentaires:

  1. Ah, mais quel article passionnant ! Je me passionne pour les films et pour les requins moi aussi, alors quand les deux sont réunis, c'est l'éclate !


    Et c'est vrai que "The Reef" est très chouette, avec un superbe squale !

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  2. Oh, mais quel formidable article ! Et quel talent de narration...


    Ca a l'air délire ces "Dents de la plage"... et cette histoire de reqions des neige, ça vaudrait le coup d'être creusé...

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  3. mais qu'est-ce donc qu'un reqion ?

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