dimanche 14 octobre 2012

[Critique] Freddy - Chapitre 4 : le cauchemar de Freddy, de Renny Harlin



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(Etats-Unis, 1988)



Le Jour du Saigneur # 87




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Premier film américain du finlandais Renny Harlin (réalisateur qui se fera par la suite un nom à Hollywood avec des long métrages comme « 58 minutes pour vivre », « Cliffhanger » ou « Peur bleue »), ce quatrième chapitre de la saga du croquemitaine brûlé vif Freddy Krueger est
malheureusement le moins fameux comparé aux trois qui le précèdent… On sent bien que la série s’essouffle, non seulement parce que le concept du tueur d’adolescents qui chasse ses victimes dans
leurs cauchemars sent désormais grandement le réchauffé, mais surtout parce que le scénario semble ici un calque inintéressant et mal fichu des précédents opus ! En manque d’idées neuves pour
construire une histoire cohérente et palpitante, les auteurs du « Cauchemar de Freddy » se contentent du coup de susciter l’intérêt via des scènes de meurtres plus ou moins originales, un vague
jour du saigneurhumour noir (un peu ras des pâquerettes cependant !) et des idées plus ou moins saugrenues pompées à droite ou à gauche mais donnant surtout
l’impression au final d’un grand n’importe quoi qui ne veut plus dire grand chose (on pense au personnage aspiré par le film dans un cinéma, séquence certes joliment réalisée mais à l’intérêt
narratif nul, ou au concept fumeux de « Dream master » (le titre original de l’épisode) que l’on a bien du mal à saisir nous-même malgré les explications limite didactiques au cours du film).

Si le film commence comme une suite liée directement au chapitre
3
(on retrouve trois des adolescents survivants de l’hôpital psychiatrique, dont la petite Kristen, capable de faire venir ses amis dans ses rêves), on regrette que l’idée soit vite expédiée
ensuite par la mort de ces personnages pour en aborder d’autres, assez mal caractérisés et introduits de façon trop chaotique : le côté brouillon du film et le manque de clarté du scénario
prennent vite le dessus sur tout le reste !

Certes, tout n’est pas à jeter dans cet épisode. Un petit clin d’œil ludique à d’anciens personnages disparus dans l’épisode précédent (Roland Kincaid, Donald et Nancy Thompson) via leurs noms
qui apparaissent sur des pierres tombales, ainsi que quelques scènes un peu « What The Fuck ? » assez délirantes et drôles (Freddy accoutré en infirmière, Freddy se transformant en aileron de
requin sur la plage puis apparaissant avec ses lunettes de soleil pour achever sa victime, ou sa façon de littéralement vider l’air d’une jeune fille asthmatique en lui « faisant un bisous »,
comme il dit, alors qu’on la voit se dégonfler à vue d’œil…), permettent de nous réveiller un peu du ton globalement neurasthénique du film ! Car il faut bien avouer que niveau efficacité, « Le
cauchemar de Freddy » ne vaut pas tripette : sa mise en scène se révèle plate et mou du genou, et le rythme est mystérieusement soporifique malgré l’abondance de scènes d’action… On regrette
également un manque d’hémoglobine plutôt handicapant pour un film d’horreur, en dépit pourtant de nombreux effets spéciaux réussis et visiblement coûteux ! Et on passera rapidement sur une fin
complètement pourrie et inepte au possible, dans laquelle le cinéaste se contente de nous montrer le reflet de Freddy disparaître dans l’eau d’une fontaine… et hop, générique ! Affligeant…



La saga Freddy :



- Freddy : les griffes de la nuit, de Wes Craven (1984)



- Freddy 2 : la revanche de Freddy, de Jack Sholder (1985)



- Freddy 3 : les griffes du cauchemar, de Chuck Russell (1987)



- Freddy : les griffes de la nuit (reboot), de Samuel Bayer (
2010)































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3 commentaires:

  1. papa tango charlie14 octobre 2012 à 10:26

    Ohhhh tu as conchié un de mes films préférés! et c'est aussi pour moi le meilleur de la série Freddy. Je pense qu'il est indispensable de le regarder avec une grosse pizza et de la bonne bière
    pour l'apprécier!


    Bon, je n'ai pas voulu le revoir depuis plusieurs années, j'attend d'acquérir les blu ray pour m'y remettre... mais si je l'aime tant c'était parce qu'au collège et au lycée j'avais souvent en
    tête le personnage d'Alice, qui réve éveillée (j'aimais bien son imagination, pour aborder un garçon ou pour se rebeller contre son père) et qui est si timide, mais qui devient une vrai héroÏne à
    la fin pour sauver son amoureux, Dan! <3 <3


    Le film est trop clipé malheureusement, ce qui lui donne ce coté immature, mais je me le rappelle comme rempli de bonnes idées.

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  2. Tu es bien courageux de revoir et de parler de tous les Freddy, je les ai tous revu aussi il y a peu de temps, le niveau est très bas sur 80% des films, c'est dommage avec un personnage aussi
    terrifiant et charismatique.

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  3. oh, les 2 wes craven sont géniaux non ?


    là je vais passer au 5, j'en ai de bons souvenirs... mais c'était il y a bien longtemps, du temps où j'étais un ado boutonneux qui cherchait à se faire peur !


    et le 6 je crois ne l'avoir jamais vu, ça fera toujours une découverte... ;)

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