lundi 22 octobre 2012

[P.S. # 05] In another country / Le cinéma de Max Linder / Paperboy


Parce qu’il n’y a pas que « Dans la maison » (j’insiste…) ou « Astérix et Obélix » (heureusement !) dans la vie, Phil Siné a
décidé depuis plusieurs semaines de vous balancer ses P.S. un peu comme ça, à brûle-pourpoint… Kezako ses « P.S. » ? Mais ses « Post Scriptum » bien sûr, soit une façon « rapido » de parler
d’autres films ! Absolument aucun rapport, donc, avec un « Plan Séquence »… Quoique ?


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In another country, de
Hong Sang-Soo

(Corée du Sud, 2012)
Sortie le 17 octobre 2012




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Suite de trois courts-métrages mettant en scène les mêmes acteurs dans un même contexte, mais incarnant des personnages subtilement différents et suivant le fil d’histoires composées d’une
infinité de variations possibles, « In another country » tisse une jolie musique, pleine de poésie et de fantaisie… Le tout relève presque de l’inconséquence, mais se révèle si agréable et si
délicatement drôle que l’on en sort l’esprit enchanté. Et si l’ivresse et l’alcool, comme dans « Ha Ha Ha », occupe une place importante dans les aléas et les rencontres des personnages,
c’est ici Isabelle Huppert qui lui vole la vedette, avec un jeu tour à tour surprenant et attachant : la voir imiter une chèvre ou courir à petits pas avec ses talons après un jeune et joli
maître nageur, qu’y a-t-il de plus savoureux au monde ?


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Le cinéma de Max
Linder

(France, Etats-Unis)
Sortie le 17 octobre 2012




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Offrant une sélection de quatre courts et moyens métrages de Max Linder, courant de 1910 à 1920, le programme impose le respect tant la restauration effectuée sur les films est impressionnante et
troublante : on a l’impression étrange que l’image ainsi lissée et numérisée a l’air d’avoir été tournée de nos jours… Il est intéressant de redécouvrir aujourd’hui ce type de divertissement du
cinéma muet et de voir ce qui faisait rire les gens à l’époque. Certains gags restent encore parfaitement efficaces, mais certaines conventions de ce cinéma d’un autre âge pourront parfois
perturber : si je n’avais pas lu les synopsis des œuvres présentées, je ne suis par exemple pas sûr que j’aurais toujours bien compris de quoi il retourne… Comme quoi le passage au parlant a
potentiellement rendu le cinéma trop explicatif et a peut-être définitivement fait perdre à l’image une grande part de son pouvoir d’évocation !


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Paperboy, de Lee Daniels

(Etats-Unis, 2012)
Sortie le 17 octobre 2012




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Bien que moins pire que « Precious », précédent film de Lee Daniels, « Paperboy »
révèle encore, surtout sur la fin, les penchants pénibles pour l’outrance et la lourdeur de son metteur en scène… Si le début du film est ainsi assez banal, voire ennuyeux, on ne pourra pas
reprocher à la suite son manque de rebondissements… sauf que leur énumération relève trop souvent d’une démarche presque systématique, cherchant l’effet ou la seule provocation plus que la
cohérence ou l’intérêt pour le récit… Alors certes, pour un inexpressif (mais ô combien décoratif et kiffant !) Zac Efron, on a droit à un Matthew McConaughey et une Nicole Kidman, mais des
acteurs, aussi bons soient-ils, n’ont jamais suffit par leur seule présence à sauver complètement un film…

P.S. : Saviez-vous que Phil Siné ne pensait pas toujours qu’au cinéma, aussi bizarre que cela puisse paraître ? A l’occasion de la sortie du nouvel album du chanteur Damien Saez, quoi de plus logique par exemple qu’il propose un article
sur un autre de ses albums, sorti il y a dix ans, sur le blog musical de Not-Zuul
?































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3 commentaires:

  1. Que c'est joliment dit pour "In another country", c'est tout à fait ça, j'ai vraiment passé un bon moment avec ce film :) Oh j'aurais aimé voir Max Linder sur grand écran aussi... Je me
    consolerai peut-être avec la rétro Chaplin. Tu iras, toi ?


    PS : 10 ans, purée on ne voit pas le temps passer... encore un grand merci pour ton article et c'est quand tu veux pour nous remettre à la page en parlant de Messina ;)

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  2. papa tango charlie29 octobre 2012 à 01:56

    Paperboy j'ai assez bien aimé le style, malheureusement, on s'enlise en plein milieu du film pour n'en ressortir que les 2à dernières minutes. J'espère pouvoir voir in antother country avant sa
    sortie d'affiche.

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  3. Papa tango Charlie7 novembre 2012 à 04:51

    Deux fois non. :(

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