vendredi 24 février 2012

[Critique] Week-end, de Andrew Haigh



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Week-end, de Andrew Haigh



(Grande-Bretagne, 2012)



Sortie le 28 mars 2012



Note :
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Le temps d’un « Week-end », Russell rencontre Glen, avec qui il va nouer une relation intime des plus intense… Pas une de ces rencontres éclair comme il en existe temps et qui se résume bien trop
souvent à une partie de jambes en l’air sans conséquence et que l’on aura oublié la semaine suivante : Russell et Glen vont faire l’effort de se connaître vraiment, apprendre à découvrir leur
personnalité profonde et finalement s’apprivoiser l’un l’autre au point de ne plus pouvoir se passer de leur compagnie réciproque… Une grande et belle histoire d’amour, en somme, réduite à une
durée minimale, qui ne peut la faire s’achever que dans des circonstances déchirantes !

Si la dimension homosexuelle du couple formé par les personnages de « Week-end » n’est en rien effacée et les spécificités d’une relation gay dans une société hétéronormée restent clairement et
honnêtement évoquées, ce second film d’Andrew Haigh, nouvel espoir du cinéma britannique et digne héritier d’un cinéma social et réaliste à la Stephen Frears ou à la Mike Leigh, semble pourtant
vouloir donner à la relation qu’il évoque une portée amplement universelle, qui devrait aisément parler à tout le monde… Tour à tour, les deux garçons se confient l’un à l’autre avec une
sincérité touchante et palpable : ils évoquent leurs désirs, leurs blessures, leurs façons d’envisager la vie et le couple… et si leurs conceptions sont parfois différentes l’une de l’autre, on
sent bien que ces deux-là se rejoignent parfaitement dans les sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre !

C’est avec une délicatesse admirable et infinie que le réalisateur filme ces deux garçons très finement décrits et joliment saisis par la caméra… On s’attache progressivement à eux et à leur
relation, exactement comme tous les deux s’attachent l’un à l’autre : la mise en scène de Haigh, d’une douceur renversante, se révèle admirable pour saisir une vérité des sentiments dont
l’intimité devrait subjuguer tout un chacun, tant la simplicité de leur histoire ressemble à ce qu’aspire sans toujours y croire la plupart des gens… Sans laisser de côté une dimension plus
militante de la cause gay, qui résonne cependant plus largement comme une défense du droit à l’amour différent, « Week-end » touche peut-être bien plus avant à la sincérité des sentiments, portée
avec grâce par deux jeunes acteurs talentueux, prometteurs et attachants : Tom Cullen et Chris New !































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8 commentaires:

  1. Ah petit malin, il faut cliquer pour avoir accès à la note du film :-O


    C'est qui ce nouveau réalisateur ? ça m'a l'air bien sympathique..

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  2. Joli petit film, en effet. Billet à suivre tout bientôt par chez moi.

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  3. J'AIMERAIS GAGNER DES PLACES SVP  MERCI.coucou a tous,fim qui me parait fort interessant car cela en fait mon histoire.j ai voulu decouvrir par curiosite le monde de la nuit gay .J ai
    apprecie ,les gens s amusent beaucoup.Quelques semaines ,j'ai fait la connaissance d un mec ,on a appris a se connaitre et ensuite de tenter d avouer mon homosexualite a mes proches .Pas facile
    au debut mais cela fait 7ans et ca marche impec'

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  4. Que dire? sujet très queer friendly; et il n'y a pas de mal à découvrir d'autres horizons et d'autres sensations, le samedi soir au fond d'un lit et que tout cela se termine sur une liaison
    amicale: il n'y a pas de mal à se faire du bien (cf la chute des Infidèles; lol)

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  5. Effectivement, message universel (l'amour, c'est beau) dans une optique communautaire (gay et fier de l'être). En tout cas, Week-end est toujours subtil et émouvant, drôle et intelligent. La mise
    en scène de Haigh est délicate, mais ce sont vraiment les deux acteurs qui transportent le film très haut. Quel naturel quand même, on dirait que Haigh les a filmé sans rien leur dire, en leur
    faisant croire qu'il n'était pas là. Un très beau film en tout cas, parce que une très belle histoire d'amour qui dépasse les genres.

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  6. vu hier grâce aux 2 places offertes par Phil; rien de transcendant pour un vieux quinqua comme moi...peut être pour de jeunes adolescents qui se cherchent encore. le sempiternel débat sur le
    coming out, la vie de couple.....pas vu le safe sex....à voir par temps de pluie.

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  7. papa tango charlie14 octobre 2012 à 04:07

    J'ai bien aimé... mais encore une fin triste come on en voit tant dans les films gays... ceci dit le film fait si vrai qu'on voudrait bien le vivre aussi.

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  8. une fin triste mais très réaliste néanmoins... et au moins, personne ne meurt !! :)


    et puis tout le monde sait bien que les plus belles histoires d'amour sont celles qu'on ne vit pas ! :)

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