mardi 7 février 2012

[Critique] JC comme Jésus Christ, de Jonathan Zaccaï



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JC comme Jésus Christ, de Jonathan Zaccaï



(France, Belgique, 2011)



Sortie le 8 février 2012



Note :
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Vous aimez les comédies pas prise de tête au cinéma mais vous en avez marre des inepties pré-formatées et même pas drôles à la « Vérité si je mens 12 » ou « Intouchables » ? Eh bien j’ai peut-être la solution qu’il vous faut avec « JC comme
Jésus Christ », premier film réalisé par l’acteur Jonathan Zaccaï (que l’on avait vu notamment dans les excellents « Elève libre », « De battre mon cœur s’est arrêté » ou « Ma vraie vie à Rouen
»), dont la première intention était justement de réaliser une grosse farce loin de tous les carcans de la comédie franchouillarde sans risque et finalement décevante…

Il faut dire que ce premier essai ne ressemble à aucun autre ! Autoproduit, réalisé avec trois fois rien, ayant bénéficié d’un tournage éclair de 15 jours, « JC comme Jésus Christ » retrace sur
le mode du vrai faux documentaire la vie de Jean-Christophe Kern, dit « JC », encore adolescent au lycée mais déjà génie du cinéma, ayant décroché une Palme d’or à 15 ans et un César à 16… Une
équipe de journalistes (avec à sa tête Jonathan Zaccaï himself) souhaite faire un portrait du jeune prodige en le filmant durant deux semaines dans son quotidien, sauf qu’il ne sont pas au bout
de leurs surprises en découvrant une existence de mégalo un brin borderline, tiraillée entre sa personnalité de petit génie influencé par Godard et ses instincts de jeune garçon carburant au Miel
Pops…

Même s’il présente une critique de l’univers du septième art ou du phénomène de la starification à outrance dans la société actuelle, ces idées-là restent assez diffuse et diluées dans un grand
tout qui prend plus aisément des allures de franche rigolade un peu « out of control » par moments mais vraiment drôles la plupart du temps ! Toute l’inventivité mise en œuvre autour du
personnage de JC se révèle bien souvent savoureuse, voire carrément hilarante… Certes, certaines blagues ne font pas toujours mouche, le long métrage traîne parfois un peu la patte au gré de
séquences un peu moins réussies qui freinent le dynamisme d’ensemble, mais le décalage constant du propos, l’ironie douce ou parfois plus acerbe qui innerve les dialogues et le scénario rendent
le tout globalement réjouissant et sympathique, et surtout d’une fraîcheur bienvenue !

L’attachement au film, on le doit d’ailleurs en grande partie à son casting de luxe, qui semble prendre un réel plaisir à jouer dans cette comédie atypique, en dépit de la pauvreté budgétaire de
sa production… Outre une apparition clin d’œil de Claire Chazal pour une interview du jeune surdoué, Elsa Zylberstein et Aure Atika sont très drôles dans le rôle des maîtresses de l’adolescent «
en avance sur son âge »… Quant à Vincent Lacoste, révélé par « Les beaux gosses » de Riad Sattouf et confirmé dans "Le Skylab" de Julie Delpy, il porte le film avec ce mélange de grâce et de nonchalance qui le
caractérise, toujours fidèle à cette façon un peu blasée d’aborder la vie, visage grimaçant à outrance comme un personnage de bande dessinée… Drôle et touchant à la fois !































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3 commentaires:

  1. Franchement, rien que la bande annonce me donne des boutons ! Pas du tout envie de le voir celui là, même si ta chronique est plutôt positive à son sujet.

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  2. Casting de luxe ? On parle bien d'Aure Atika, Elsa Zylberstein et Kad Merad ? ...

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  3. ben qui d'autre ? ;)


    n'oublions pas zaccai himself et le petit lacoste...

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