dimanche 28 juillet 2013

[Critique] C.H.U.D. (Cannibalistic Humanoid Underground Dwellers), de Douglas Cheek


chud.jpg(Etats-Unis, 1984)



Le Jour du Saigneur # 123




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Unique film de son réalisateur, « C.H.U.D. », au titre en forme d’acronyme pour le moins ésotérique, explore le milieu underground new-yorkais, un monde crade et vicieux, peuplé de clochards
sournois et méchants, duquel on préfère généralement se détourner et que le cinéma – même d’horreur – explore assez peu… Le long métrage est à ce titre dans la ligné d’œuvres aussi improbables
que « Basket case » ou « Street Trash », l’humour en moins, « C.H.U.D. » se revendiquant au contraire très réaliste…

Si l’environnement décrit est plutôt intéressant dans sa laideur sombre et crasse, et si la mise en scène fait de sérieux efforts pour rendre ses décors « authentiques », force est de constater
que le scénario souffre d’une certaine banalité, au fur et à mesure que les explications sont données aux spectateurs sur les disparitions anormales dans les rues d’un quartier de la ville : on
se retrouve bientôt avec de vulgaires créatures mutantes qui jour_du_saigneur_bis.jpgdévorent les humains et dont l’origine
radioactive est due à une négligence des autorités, qui forcément veulent étouffer l’affaire… Certes, « C.H.U.D. » possède ses qualités, comme par exemple sa capacité de mettre en scène non pas
un mais trois personnages principaux (un policier, un photographe et une sorte de super clochard gentil), menant chacun en parallèle son enquête sur les disparitions ou le monde des clochards,
jusqu’à ce que leurs routes convergent… ou comme la façon dont les monstres sont filmés, par dévoilements successifs : on montre d’abord une papatte griffue, puis un regard fluorescent, puis une
bouche aux dents bien affûtées, etc. La bonne vieille technique des « Dents de
la mer
», en somme, qui servait encore largement de modèle à l’époque !

Tout n’est donc pas à jeter dans « C.H.U.D. », mais son style un peu vieillot et son manque de rythme assez cruel, sans compter les scènes un peu débiles (l’éternelle scène de la greluche sous la
douche, entre autre), en font un pur produit 80’s, qui se regarde sans déplaisir aujourd’hui, voire même avec une certaine nostalgie pour ces bons vieux « bis » d’un autre âge, mais qui ne casse
au fond pas trois pattes à un canard… On notera toutefois une courte apparition de John Goodman en policier vicieux dans un bar, où les créatures mutantes viendront tout péter !































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