lundi 8 avril 2013

[Critique] Perfect Mothers, d’Anne Fontaine



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(France, Australie,
2013)



Sortie le 3 avril 2013




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Habituée des sujets un peu « borderline », la réalisatrice française Anne Fontaine a choisi avec « Perfect Mothers » d’adapter un roman de Doris Lessing décrivant les relations affectives de deux
mères avec leurs deux fils respectifs… Ayant depuis l’enfance vécues ensembles, les rapports qu’elles entretiennent chacune avec l’enfant de l’autre, qu’elles ont vu grandir et quasiment élevé,
pourra en choquer certains, mais la mise en scène de la cinéaste cherche au contraire à sublimer cette histoire d’amour à quatre, la rendant bien plus belle que sordide !

Pour magnifier cette histoire, un tournage en Australie – et par là même en anglais – s’est visiblement imposé pour elle, isolant ses personnages dans une maison au bord de mer, entourée d’une
nature lumineuse et luxuriante… Malgré les doutes de ses personnages, elle nous fait comprendre que cet amour, menacé par la moralité du monde extérieur, ne peut exister que dans cette forme
insulaire : les incursions des personnages dans cet autre monde, qui n’est pas le leur, mettent d’ailleurs à chaque fois en danger l’équilibre de leurs vies tranquilles… Leurs unions doivent
cesser lorsque les deux fils s’éloignent de leurs mères, rencontrent des filles de leur âge et fondent une famille… jusqu’à leur retour dans les maisons de leur enfance, et ce plan final
magistral, qui rétablit la nature véritable de leurs amours : on les voit tous les quatre, les deux mères et leurs deux enfants, isolés sur un petit îlot au milieu de l’océan, comme apaisés dans
leur bonheur confiné où il n’y a de la place pour personne d’autre !

Si Anne Fontaine n’explore pas complètement son sujet et se laisse plus souvent tenter par une forme de grâce esthétique que par un scénario véritablement solide, et si son récit, notamment sur
la fin, se révèle en outre un brin trop explicatif et pataud, on demeure néanmoins fasciné par l’ambiance qu’elle parvient à nous décrire… Ambiance portée en outre par des acteurs tout à fait
convaincants : Naomi Watts et Robin Wright sont tout simplement sublimes (le temps semble passer sur elles avec une douce et généreuse légèreté), à l’image d’ailleurs de leurs demi-dieux de
rejetons, incarnés par Xavier Samuel et James Frecheville…



Perspective :



- Mon pire cauchemar, d'Anne Fontaine































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3 commentaires:

  1. Elle soigne tellement la forme que le fond est parfois laissé en suspens. Les dialogues son particulièrement mauvais je trouve... 2/4

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  2. J'ai trouvé aussi les dialogues vraiment moyens mais la photo est superbe (et Robin Wright aussi). Ah mais ces merveilleuses eaux turquoises des côtes australiennes (n'est-ce pas?), ces surfeurs
    dont un Xavier Samuel plus blondinet et plus musclé que dans Bait 3D ("Shark"!) où je viens de le voir... tout ça se prêtait aussi aux attaques de requins, tiens ! ;)

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  3. mais oui, quand ils surfent en pleine mer, je m'attendais vraiment à voir pointer le petit museau d'un requin...

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