dimanche 7 avril 2013

[Critique] The Bay, de Barry Levinson



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(Etats-Unis, 2012)



Le Jour du Saigneur # 110



Sortie le 19 juin 2013




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Si Barry Levinson a réalisé de chouettes films populaires dans les années 80 (« Le secret de la pyramide », « Good morning, Vietnam », « Rain Man »…),
difficile de retenir des titres marquants dans la carrière de réalisateur qu’il poursuivra pourtant dans les années 90 et 2000… Il revient cette année avec un long métrage qui tranche carrément
et sait se faire remarquer : « The Bay » ! Surfant avec habileté sur la vague du « found footage », il en livre une version solide et efficace, à travers ce vrai faux documentaire sur une petite
ville côtière américaine où un virus inconnu se répand de façon foudroyante sur des habitants paniqués et dépassés par les évènements…

Si le cinéaste n’invente pas forcément grand chose, force est de constater qu’il sait quoi faire de son concept et de sa matière première ! Le scénario, qui nous fait croire à la reconstitution
de la journée de l’épidémie par une jour_du_saigneur_bis.jpgjournaliste à travers divers matériaux
vidéos ayant réchappés à la censure gouvernementale, fait preuve d’une construction parfaitement millimétrée dans une montée crescendo et hyper maîtrisée du suspense et de l’horreur… Le montage,
redoutablement percutant et sacrément bien fichu, sait compiler des images à la mise en scène riche et variée, qui a l’intelligence de ne pas trop abuser des facilités propre au genre du « found
footage » (notamment les « jump scares », ces effets propres à faire sursauter le spectateur). La terreur demeure pour le coup palpable et la réussite du projet tient également à sa capacité à ne
jamais lasser, en multipliant notamment les apartés et les personnages (qui permettent d’ailleurs d’en apprendre à chaque fois un peu plus sur le virus et son évolution), et surtout en proposant
une belle diversité de matériaux « retrouvés », depuis les images de caméras de surveillances ou les vidéos amateurs, en passant par une caméra de télé, les vidéos de voitures de police ou même
des textos, des webcams ou des comptes-rendus scientifiques sur la baie, que des chercheurs morts assez mystérieusement avaient commencé à étudier quelques semaines avant la catastrophe… et c’est
d’ailleurs là que « The Bay » trouve encore sa force, car le film fait preuve d’un certain engagement vis à vis de l’environnement (la « baie » en question est réputée « zone morte » avec une eau
extrêmement polluée) et pour dénoncer certaines dérives du système libéral, montrant des politiques se laisser corrompre par les intérêts financiers de grands groupes industriels… un film
d’horreur « militant » en sommes, ce qui n’a vraiment rien pour déplaire !



Perspectives :



- Contagion, de Steven Soderbergh



- Rec, de Jaume Balaguero et Paco Plaza



- Pontypool, de Bruce McDonald



- The Crazies, de Breck Eisner































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2 commentaires:

  1. J'ai bien aimé "The Bay" moi aussi (disons une étoile!): à défaut de révolutionner le genre, le film bénéficie d'une mise en scène assez inventive et, comme tu l'as souligné, le
    côté plutôt engagé par rapport à la défense de l'environnement et aux dérives de la productivité à tout prix est un plus. Mais j'ai quand même l'impression qu'on a atteint les limites
    du "found footage" ces derniers temps, non?
    PS: Ah, "Le secret de la pyramide", trop chouette, nostalgie!...

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  2. J’aime beaucoup les films d’horreur, mais celui-ci ne m’a pas plu ! Je pense que le scénario manque d'originalité.

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