dimanche 21 avril 2013

[Critique] Freddy – Chapitre 6 : La fin de Freddy – L’ultime cauchemar, de Rachel Talalay


freddy_6.jpg(Etats-Unis, 1991)



Le Jour du Saigneur # 112




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Les années passant, Freddy s’aperçoit qu’il a épuisé le stock d’ados de la ville où il perpétue ses cauchemardesques méfaits, ville qu’il ne peut visiblement pas quitter… Heureusement, il reste
un survivant adolescent, qu’il envoie valdinguer dans le décor (littéralement !) pour aller voir ailleurs s’il y est… Or, une réplique du croquemitaine nous apprend que « dans chaque ville, il y
a une Elm Street », ce qui permet à celui-ci de trucider des jeunes gens là où se retrouve le garçon qu’il a envoyé paître, devenu amnésique et croyant bientôt être le fils de Freddy, ce qui
expliquerait pourquoi le monstre ne le tue pas… Sauf que non, même s’il est bien aussi question ici de la progéniture de Freddy, mais également de son enfance et de son piètre rôle de père
autrefois, le tout dispersé en autant de flash-back dans ce sixième opus qui déborde de toute part… L’histoire est d’ailleurs tellement riche, et le scénario sans doute si mal écrit, qu’on y
comprend au fond pas grand chose, dans tout ce salmigondis brouillon et globalement médiocre…

Mais faut-il parler d’une trop grande ambition, mêlant un passé rempli de révélations à un présent nous promettant bel et bien la « fin » de Freddy cette jour_du_saigneur_bis.jpgfois-ci ? ou plus certainement d’un manque de talent évident ?! Les moyens sont pourtant là (un des plus gros budgets de la saga), ainsi
qu’un certain degré d’inventivité. Comme dans le volet précédent, cette « ultime cauchemar » (dont on s’interroge sur l’abondance de sous-titres au titre !) révèle en effet une certaine
originalité dans les quelques meurtres qu’il propose (malheureusement toujours pas assez !), avec une recherche graphique évidente et plutôt réussie dans la plupart des scènes : d’un jeu
d’amplification ou de réduction des sons pour faire exploser la tête d’un jeune sourd à un autre adolescent plongé dans un jeu vidéo et agissant sous l’impulsion de la manette télécommandée par
Freddy, le film ne nous met néanmoins pas à l’abri d’autres séquences plus ridicules…

L’autre principal défaut de cette énième aventure du psychopathe culte, outre son côté fatalement répétitif et sans surprise, provient de sa quasi absence de sang qui tache, ce qui dans un film
d’horreur, justement, fait tache ! Pour le coup, on se croirait presque dans un film pour enfants (ou du moins tout public…), d’autant que le personnage de Freddy se comporte de plus en plus
comme un personnage de dessins animés, avec ses gags débiles et très visuels : lorsqu’il se met à placer un tapis de clous sur le sol où va s’écraser un ado, on croirait voir Coyote tout fier
d’enfin pouvoir tuer Bip-Bip… Ce qui demeure néanmoins plutôt amusant… mais est-ce le but fondamental du film ? On passera vite fait sur l’idée saugrenue d’avoir tourné la dernière séquence du
film en relief (les acteurs tenant eux-mêmes des lunettes 3D dans leur main, comme pour mieux signaler aux spectateurs de mettre les leurs sur le nez à ce moment-là ?), pour conclure avec cet
étrange générique de fin, sorte de « best of » des apparitions de Freddy dans les six longs métrages de la série, s’achevant sur un « R.I.P. » pour Freddy, ajoutant encore à l’étrange décalage
que les scénaristes de la saga avaient entrepris depuis plusieurs épisodes déjà… Bien sûr, « la fin de Freddy » n’était alors qu’un leurre, et un septième film finirait par voir le jour ! (à
suivre…)



La saga Freddy :



- Freddy : les griffes de la nuit, de Wes Craven (1984)



- Freddy 2 : la revanche de Freddy, de Jack Sholder (1985)



- Freddy 3 : les griffes du cauchemar, de Chuck Russell (1987)



- Freddy 4 : le cauchemar de Freddy, de Renny Harlin
(1988)



- Freddy 5 : l’enfant du cauchemar, de Stephen Hopkins
(1989)



- Freddy : les griffes de la nuit (reboot), de Samuel Bayer (
2010)































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3 commentaires:

  1. Papa tango,Charlie22 avril 2013 à 02:04

    Encore une fois ça fait plaisir de retourner sur cette série vingt ans après. Finalement je trouve que cet épisode, comme les précédents a plutôt bien vieilli. La déception vient ici d'une mauvaise
    imitation de twin peaks, avec des personnages déjantés qui interviennent, mais pas assez pour créer une veritable atmosphère. Mais ce freddy la est bien mort et enterré. Le reboot était bien
    désastreux et freddy sort de la nuit part sur une autre option. As tu l'intention de faire une critique sur freddy contre Jason?

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  2. tu crois que c'est une imitation de twin peaks, sérieux ? c'est pas plutôt que c'est plutôt mal écrit ?


    j'avais bcp aimé freddy sort de la nuit, j'espère que ce sera toujours le cas en le revoyant (c'est un peu du pré-scream non ? ;)


    quant à freddy vs jason, si j'ai l'occasion, why not ! :)

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