dimanche 22 avril 2012

[Critique] Lock Out, de James Mather et Stephen St. Leger



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(France, 2012)



Sortie le 18 avril 2012




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« Lock Out » est un film qui se révèle étonnamment plaisant pour selon que le nom de « Luc Besson » s’étale un peu partout au générique : à la production sous la bannière « Europacorp », au
scénario (co-écrit à six mains… et six pieds ?), ainsi qu’à l’origine de « l’idée » sur laquelle repose toute l’histoire… Une idée qualifiée pour l’occasion d’« originale », mais qui n’en porte
probablement que le nom, tant les grandes lignes de l’histoire jour du saigneurressemblent à mille autres et tant les personnages
mis en scène relèvent des archétypes les plus éculés du film d’action… en gros : « la belle et la brute », que tout oppose au début et qui finissent par ne plus pouvoir se passer l’un de l’autre
à la fin, en ce qui concerne les deux héros, par ailleurs agréablement retranscrits à l’écran par les acteurs Guy Pearce et Maggie Grace !

Pour prendre son pied devant « Lock Out », il s’agit néanmoins d’apprécier le cinéma de genre, tant le film relève en grande partie de la série B… La série B de luxe, certes (avec un budget de 30
millions d’euros, tout de même !), mais la série B quand même, tant l’esthétique général, le déroulé de l’intrigue, l’écriture à très gros traits, le caractère attendu des rebondissements,
l’invraisemblance des scènes musclées, la tonalité mi-sérieuse mi-décomplexée, relève du cinéma plus ou moins dégénéré ou décérébré…

Mais le tout est tellement bien rythmé, réalisé avec une telle esbroufe et une telle efficacité, que l’on se laisse finalement facilement entraîner dans cette aventure de science-fiction
trépidante et téléphonée, avec ce qu’il faut de testostérone pêchue, comme devant tout « plaisir coupable » qu’un cinéphile regarde en cachette de peur d’être jugé… Quelque part entre « Matrix »,
« Alien » et « Fast & Furious », « Lock Out » offre un opéra spatiale au final plutôt sympa, avec quelques moments de bravoures carrément cool : la résurrection de l’héroïne avec une aiguille
enfoncée dans son œil fait son petit effet, mais la palme est attribuée à ce saut en parachute sur Terre depuis une station spatiale… Yeaaah ! Le pire, c’est que ça passe… La redistribution des
rôles entre le héros et l’héroïnes fait également plaisir à voir dans une production Besson, même si tout cela n’a rien de vraiment nouveau : si la fille du président est contrainte un moment de
se travestir en homme dans la prison spatiale, le « musclor » de l’histoire révèle une jolie part de féminité à la fin du film… Un finale aux dialogues d’ailleurs tellement débiles et ineptes
qu’il en devient hilarant et réjouissant !



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6 commentaires:

  1. Quand même, j'hésite, j'hésite...

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  2. Moi qui pensais que ce serait du bon nanar 100% no brain et vraiment bien délire!!

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  3. "Pour selon que..." Quand est ton anniv' que je t'offre un bescherelle ?

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  4. C'est pas forcément comme ça que je le ressentais en lisant ta critique. C'est dingue mais j'ai souvent du mal avec les prods europacorp estampillées Besson et qui se veulent "copies de films
    américains"!! ;)

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  5. @ASBAF : Anniversaire et pas Anniv'!! ;)

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  6. hihi ! merci mon bichon...

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