mercredi 25 avril 2012

[Série] The Big C, créée par Darlene Hunt


the_big_c.jpg(Etats-Unis, 2010-****)



Saison 1 disponible en DVD chez Sony




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« The Big C » désigne le mot « cancer », qui va bouleverser l’existence de Cathy Jamison, femme de 40 ans qui apprend qu’elle souffre d’un mélanome de stade 4 et qu’elle n’en a du coup plus pour
très longtemps à vivre… Refusant le traitement qui l’épuiserait sans espoir de guérison, elle remet toute sa vie en cause, change de comportement, profite du moment présent, faisant du coup
s’interroger son proche entourage sur ce changement de personnalité, d’autant que Cathy ne parvient pas à leur annoncer sa maladie…

Le personnage de cette femme est vraiment intelligemment traité tout au long de la première saison de « The Big C », qui la montre tantôt fragile ou bouleversée, tantôt euphorique et décomplexée,
toujours prête à mordre la vie à pleines dents pour profiter du temps qu’il lui reste à vivre ! C’est justement son dynamisme et sa fantaisie qui porte toute la série avec conviction, d’autant
plus que le personnage est incarné par une actrice vivante, espiègle et joliment naturelle : Laura Linney… Sa force dramatique nous permet de nous attacher à Cathy en un clin d’œil et à vibrer
bien volontiers avec elle au fil des épisodes, que l’on trouve toujours bien trop courts… Il faut dire que la série est construite sur le format d’une sitcom de 22 minutes, ce qui limite
forcément le moindre ralentissement.

Mais ce qui se révèle le plus incroyable dans « The Big C », c’est cette faculté à nous divertir et à nous faire rire avec un sujet aussi grave… Grâce aux perspectives bien souvent décalées que
se donne Cathy sur cette nouvelle (courte) vie qui commence pour elle, le ton flirte constamment avec la comédie : et même si l’on rit parfois un peu jaune, l’humour se révélant souvent assez
noir et grinçant lorsque la maladie se rappelle à notre bon souvenir, cette atmosphère carrément décomplexée permet vraiment à la série de briller au-dessus du lot, en imposant finalement une
certaine audace…

On est en outre profondément touché par la tragédie de Cathy, surtout qu’elle passe quasiment toute cette première saison à se débattre seule avec le cancer… Son impossibilité de l’annoncer à son
mari (avec qui elle est temporairement séparée) ou à son fils (dans une phase de rejet parental) finit même par créer un effet comique de répétition, puisqu’à chaque fois qu’elle est sur le point
de parler, un élément l’empêche malencontreusement… D’autres personnages hauts en couleurs l’entourent également, qu’il s’agisse de son frère, véritable « clochard volontaire » agissant pour la
préservation de l’environnement, ou de sa voisine d’en face, vieille peau qui se révèlera bien plus humaine d’épisode en épisode…

En traitant finalement une véritable tragédie dans la vie d’une femme avec un constant décalage provoquant parfois une tonalité comique farfelue, « The Big C » parvient à rendre la perspective de
mourir comme une chance inouïe de profiter enfin du monde et des gens qui nous entourent ! On rit souvent, mais on demeure aussi ému devant un traitement humain et réaliste du drame… A l’instar
de l’une des plus belles séries de tous les temps, « Six Feet Under », cette série vraiment originale
évoque en fin de compte la mort pour mieux nous parler de la vie… ce qui la rend pour ainsi dire à la fois belle, précieuse et puissante !

Bonus DVD
Disséminées sur les trois DVD qui composent la première saison de la série, plusieurs featurettes permettent d’accéder à un bêtisier, à un mini-documentaire sur les personnages et à des
entretiens avec les différents acteurs.



[Film chroniqué en échange d'un DVD]































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