mardi 1 novembre 2011

[Critique gonzo] Les adoptés, de Mélanie Laurent



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Les adoptés, de Mélanie Laurent (France, 2010)



Sortie le 23 novembre 2011



Note :
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Je ne sais pas si je dois en vouloir au couple qui m’a fait changer de place en projection de presse juste avant le début de la séance des « Adoptés », premier long métrage de Mélanie Laurent.
Parce que je me suis retrouvé du coup assis à côté d’un horrible « boulet », alors que le noir se faisait et que la totalité des sièges étaient désormais occupés : plus moyens de bouger, j’étais
fait comme un rat, désormais à la merci de mon voisin de rangée… (et sans doute dérangé aussi !)

Mais qu’avait-il de si affreux, ce monsieur, allez-vous alors vous enquérir sans tarder ? Eh bien, je vais vous le dire, n’ayez crainte, laissez-moi donc vous conter ce douloureux moment passé à
ses côtés…

Le film débute donc : une histoire de famille, avec que des femmes, parce que les hommes c’est nul, ça craint et de toute façon ça sert à rien… Et là, ça commence à se racler la gorge et à
tousser sans gêne ni main devant la bouche, vas-y que je suis malade et que je m’en vais ce soir contaminer tout le monde autour de moi ! Le type se prenait en plus la tête dans les mains, genre
je suis fatigué je suis pas bien mais quand est-ce que je vais pouvoir rentrer chez moi… Mais qu’est-ce que tu foutais là aussi ? Casse-toi, j’avais envie de lui dire, et laisse les autres
spectateurs (à commencer par ton voisin immédiat, c’est à dire moi-même si vous suivez bien !) regarder le film en paix ! Certes, il avait peut-être un papier à écrire sur le film lui aussi, mais
il y avait quand même d’autres projections… et puis merde, quand on est malade on reste chez soi et on vient pas répandre ses germes sur des pauvres hères qui n’ont rien demandé !

Et puis sans crier gare, l’une des femmes de la famille, la jeune sœur, tombe follement amoureuse d’un homme… Ce sont des choses qui arrivent, mine de rien ! Du coup, paf ! sa grande sœur (qui a
déjà donné et se retrouve maintenant seule à élever un chiard) lui en veut, même si sa mère finit par lui rappeler qu’elle aurait quand même préféré un mec à toute cette solitude qu’elle endure
au quotidien… Eh oui, la vie c’est vraiment de la merde ! Particulièrement d’ailleurs quand on se retrouve malgré soi juste à côté d’un vieux tuberculeux dans une salle de cinéma… Ah, je les
retiens ces deux crétins qui m’ont fait asseoir là pour être à côté : mais bien sûr que je leur en veux en fait, et plus jamais je ne cèderai ma place à quelqu’un ! Quitte à passer pour un chieur
ou un vieux con, je resterai assis là où je l’avais décidé à la base, na !

N’empêche, même si son scénario est un peu cousu de fil blanc, Mélanie Laurent réussit un très joli petit film, porté essentiellement par des acteurs très chouettes qui interprètent de très beaux
personnages : Marie Denarnaud est très bien dans le rôle de cette sœur qui tombe amoureuse avant de tomber dans le coma, Denis Ménochet est pas mal du tout dans le rôle de l’amoureux (sa
technique de drague est à retenir éventuellement… avis aux hommes en manque !), Clémentine Célarié est toujours aussi galvanisante (je l’adoooore !) et Mélanie Laurent « herself » est vraiment
super craquante et sympa (sans compter qu’elle ressemble à mon ancienne amie Emmanuelle que j’aimais beaucoup à la fac… peut-être que ça joue ?) Bon, du coup, j’ai du enrouler mon visage dans mon
écharpe pour échapper à ses microbes visiblement très pathogènes au son de ses éructations : mais une écharpe ça n’empêche pas d’entendre les quintes sonores et de plus en plus fréquentes de toux
de mon enfoiré de voisin égoïste, et ça tient incommensurablement chaud dans une salle déjà chauffé et pleine à craquer ! Autant dire que j’étouffais là-dedans, moi !

Du coup, je ne suis pas sûr d’avoir vraiment apprécié « Les adoptés » à sa juste valeur… Il faut dire que j’avais parfois du mal à me concentrer sur le film… Mais j’ai quand même été sensible à
sa sincérité et sa douceur… Avec une mise en scène toute mignonne et pleine de petites idées piochées ici et là, le film ressemble à un patchwork parfois un peu maladroit, parfois hésitant, mais
toujours plein d’énergie et de sensibilité… Mélanie Laurent a définitivement « adopté » le cinéma (même si elle chante, aussi !), et ça lui va rudement bien : superbe actrice, elle pose
aujourd’hui les promesses encourageantes d’une réalisatrice en herbe… On l’adopte sans problème !

Moralité : quand t’es malade tu restes chez toi et quand tu l’es pas tu vas voir « Les adoptés » au cinéma…



 



Mise en perspective :



- Beginners, de Mike Mills (avec Mélanie Laurent)



- Inglorious basterds, de Quentin Tarantino (avec Mélanie
Laurent)































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2 commentaires:

  1. Tiens Mélanie Laurent a réalisé un film ? C'est quoi une "critique gonzo" ? Mais à part les acteurs, qu'est-ce que tu as aimé dans ce film ?

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  2. oui je pense qu'il te plaira d'ailleurs... gonzo désigne à la base une critique rédigé sous l'emprise de la drogue... mais par glissement ça peut désigner toute critique subjective, au sens où
    l'environnement dans lequel tu regardes le film vient se greffer dans ton compte rendu du film...

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