samedi 28 novembre 2009

Bienvenue à Zombieland, de Ruben Fleischer (Etats-Unis, 2009)




Note :







Ce qui est bien dans Zombieland, c’est qu’il ne se contente pas d’être une parodie de « film de zombies » (comme pouvait l’être un Shaun of the dead, auquel la critique a tendance à le comparer, à
mon avis à tort, parce que bon… rien à voir !), il est aussi un « vrai » film à part entière, une vraie comédie (parfois pure, d’autres fois dramatique ou même… romantique, osons le dire !) et un
vrai film de zombies (accessoirement) ! Comment concilier tout ça, dans un film court qui plus est (1h20), vous demanderez-vous ? Eh bien, c’est le défi – et la grand réussite ! – de ce long
métrage signé Ruben Fleischer…

La vraie bonne idée du scénario, par ailleurs très bien écrit, c’est d’avoir repris la plupart des clichés et des grandes figures du cinéma de genre afin de mieux les détourner, avec un brio et une
originalité extraordinaire ! On assiste notamment à mille et une façons de trucider du zombie, par exemple, et chacune de ces séquences sait nous surprendre avec une joyeuseté communicative (il y a
d’ailleurs le prix hebdomadaire pour celui qui trouvera la meilleure astuce pour tuer un mort vivant : hilarant !) On a droit aussi à une scène de drague entre le puceau et la bombe (blonde) du
campus (tout droit issue du teenage movie classique), qui tournera au massacre maladroit et délirant de la fille devenue zombie. Chaque personnage est également une sorte d’archétype, qui au fil de
l’histoire s’avèrera être tout autre chose, à commencer par Woody Harrelson dans le rôle d’un gros dur casseur de zombie qui cache une vérité pourtant bien plus sensible… Bienvenue à Zombieland,
film très référencé mais jamais avec ostentation, propose ainsi une jubilation de chaque plan grâce à une subtilité tout à faut inattendue.

Le procédé de narration participe lui aussi de l’extrême plaisir que l’on prend devant ce film. En voix off, le personnage principal, jeune homme inexpérimenté et involontairement asocial (Jesse
Eisenberg, très doux et à la candeur touchante), nous explique en fait la façon dont il survit dans ce monde post-apocalyptique, à l’aide de toute un série de règles qu’il consigne dans un carnet :
être endurant, s’échauffer avant de tuer un zombie, se méfier des toilettes, ne pas se conduire en héros… le tout étant bien sûr illustré à l’écran, à travers les aventures qui lui arrivent, à lui
et à ses compagnons de route, avec tout ce qu’il faut d’humour et de contournements aux règles, bien entendu. L’une des règles s’offre même le luxe de faire passer un message pour la sécurité
routière, avec une séquence particulièrement tordante pour ouvrir le film, alors que demandez de plus ?

Zombieland est ainsi un vraie bonne surprise et propose un merveilleux moment de plaisir. Brillamment composé, avec une virtuosité réjouissante, il multiplie les répliques et les scènes qui
deviendront très certainement vite cultes ! Le pastiche de Ghostbuster ou la mort stupide de Bill Murray (dans un rôle exceptionnel : le sien !) pourraient figurer au panthéon de mon cinéma
personnel… Le film se pose en divertissement de qualité et ne prêtant d’ailleurs pas à autre chose. Ce n’est probablement pas tout à fait par hasard qu’il s’achève dans une fête foraine : on en
sort le sourire aux lèvres et tout excité, comme après une journée dans un parc d’attractions… On n’espère alors plus qu’une seule chose : pouvoir y retourner très vite !






























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4 commentaires:

  1. Je l'ai trouvé sympa, sans plus... Quelques trucs rigolos ne font pas un bon film. Cela aurait pu être mieux, avec le même scénario... évidemment, c'est facile à dire !

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  2. Ce film est pour moi une vraie réussite.

    Un des meilleurs de cette année !  

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  3. En effet, une très bonne surprise, carrément inattendue et l'occasion de tomber raide dingue de Emma Stone <3


     


    (oui j'ai mis un smiley coeur...)

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  4. ah tiens, j'appelle ça un "smiley bite" moi... ;)

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