dimanche 20 avril 2014

[Critique] Les rongeurs de l’Apocalypse, de William F. Claxton


rongeurs apocalypseLes rongeurs de
l’Apocalypse



de William F. Claxton



(Etats-Unis, 1972)



Le Jour du Saigneur # 140




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coeur


« Dans la forêt de l'automne / Ce matin est arrivé / Une chose que personne / N'aurait pu imaginer… » Ah, le grand fantasme de notre enfance, que Chantal
nous chantait en riant
… Bon, si les « Rongeurs de l’Apocalypse » ne portent pas encore le fusil et ne visent pas particulièrement les chasseurs, ils demeurent néanmoins de belles bêtes
capables de trucider de l’humain avec un bel élan ! Non, je ne vous parle pas d’élans géants (c’est déjà pas mal gros un élan, quand on y pense), mais bel et bien de lapins surdimensionnés,
devenus carnivores par la même occasion, juste histoire de dire…

Le film en question, « Les rongeurs de l’Apocalypse » (un titre bien plus sympa que son titre original, « Night of the Lepus », avec du « lepus » en jour_du_saigneur_bis.jpgguise de « rabbit » parce que ça fait quand même plus sérieux…), demeure un « must » dans le domaine de la série B, tant il relève de
l’aberration la plus improbable ! La première question qu’on se pose à la vue du long métrage, c’est : comment des producteurs ont pu envisager de financer un scénario pareil, surtout avec autant
de sérieux ? Car le film bénéficie d’un budget certain, d’acteurs tout de même haut de gamme (mais que fait Janet Leigh dans cette galère ? Oui, vous avez bien lu : LA Janet Leigh de « Psychose »
!) et surtout d’un indubitable premier degré, qui le rend certes attachant aujourd’hui (avec un grand recul et beaucoup d’indulgence !), mais qui pose des questions sur l’époque de sa conception,
où des gens pensaient tout de même terroriser les spectateurs avec des gros lapinoux !

Bien sûr, le résultat ne fait pas peur du tout… et prête surtout à rire ! Car si le récit se base sur des considérations sur les dangers que peuvent parfois représenter ces pauvres rongeurs (la
télé évoque des invasions de lapins ravageant des terres entières) et sur une vague explication scientifique qui deviendra un incontournable du film d’attaque animalière (en gros, en travaillant
sur un sérum pour éradiquer les lapins, un scientifique leur inocule une substance qui les transforme en mutant géant mangeurs d’hommes), toutes les séquences mettant en scène les rongeurs
demeurent réjouissantes de ridicules… Ni les gros plans sur de véritables lapins, filmés en contre-plongée et en partie dans des décors miniaturisés pour les rendre énormes, ni les bruits
étranges et stridents qu’ils font en « courant » au ralenti (arrivant pourtant à courser une voiture !), ne provoque la terreur qu’espéraient pourtant sans rire les concepteurs du long métrage !
Et ce n’est pas la peinture rouge qui tient lieu de sang ou les acteurs dans des costumes de lapins (pour les scènes d’attaque, notamment) qui viennent rendre le tout plus crédible, loin s’en
faut !

Si tout commence comme un western (un cow-boy tombe de son cheval dans une vaste plaine à cause de la prolifération de ces foutus lapins), la suite s’avère bien moins classe, avec les dialogues
assez vains et surréalistes entre des scientifiques et des policiers, une petite fille agaçante (« Maman, il sont gentils les petits lapins ! » clame-t-elle avant de laisser échapper le premier
lapin mutant, devenant ainsi la responsable de la tragédie…), Janet Leigh qui fout le feu à des lapins en peluche, un troupeau de chevaux coursés et bouffés par les méchants lapins… Bref ! Un
projet complètement sidérant qui est devenu aujourd’hui l’un des films de chevet de tout amateur de nanars qui se respecte !































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2 commentaires:

  1. Délire ce film ! Je me souviens m'être bien marré devant...

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  2. un vrai bon film pour les bunny fou ! :)

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