lundi 26 novembre 2012

[Carnets de Festival] PIFFF 2012 : épisode 5 - Nuit Clive Barker / Horror Stories / Silent Hill Révélation


Du 16 au 25 novembre 2012, Phil Siné est au Paris International
Fantastic Film Festival
: il vous propose ses comptes-rendus de séances à travers ces « carnets de festival » et vous incite vivement à venir le rejoindre dans
la salle du Gaumont Opéra Capucines de Paris pour cette seconde édition d’un Festival complètement « Mad »
!

nightbreed_cabal_cut.jpg[Retrospective]
Nuit Clive Barker




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Quelle nuit mes enfants ! Certes, comme je suis un petit joueur (et un vieux monsieur qui a besoin de dormir aussi…), je me suis éclipsé de la « Nuit spéciale Clive Barker » vers 2h du matin,
soit après le deuxième film seulement… mais quels films ! Quelle bonne idée de nous avoir projeté le « Cabal cut » de « Nightbreed », soit la version qui se rapproche le plus du director’s cut à
l’époque rejeté par les producteurs et qui reste probablement la plus fidèle au roman original de Barker… et tant pis si les séquences retrouvées et autres plans alternatifs se révélaient d’une
qualité toute pourrie, repiqués d’une obscure VHS et marqués parfois du seau d’un « copyright 89 » des plus vintage ! Le second long métrage n’était autre que le culte « Hellreiser », tout en
créatures gorrifiques et en plaisirs déviants et sadomasochistes… so cool ! Entre les deux, des débats, des témoignages et un étrange moyen métrage qui relève de l’art vidéo expérimental, à base
de clous (eh oui déjà, bien avant le Pinhead d’« Hellreiser » !) et de bites, le tout en négatif… programmation éminemment audacieuse pour une pareille assemblée de punks et de tatoués ! Une
soirée quoi qu’il en soit vivante et enrichissante consacrée à l’un des plus grands noms de l’horreur, autant dans le domaine cinématographique que littéraire, mais malheureusement injustement
peu évoqué d’habitude… Heureusement que le PIFFF est là pour lui rendre justice !


horror_stories.jpg
[Hors Compétition]

Horror Stories, de Hong Ji-young, Im Dae-woong, Jeong Beom-sik, Kim Gok, Kim Sun et Min Gyoo-dong
(Corée du Sud, 2011)




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Ce film à sketches démarre plutôt bien, notamment grâce à l’histoire dans laquelle vont venir s’imbriquer les quatre autres, celle d’une jeune fille retenue prisonnière et qui se voit contrainte
de raconter d’horribles histoires à son bourreau pour rester en vie, situation qui évoque bien sûr avec malice celle de Shéhérazade dans « les Milles et Une Nuits »… L’introduction joyeusement
rigolarde de la première histoire laisse également présager le meilleur, ce qui fait d’autant plus regretter toute la suite qui nous fait sombrer progressivement dans un ennui poli. Il faut dire
que les histoires ne sont pas follement emballantes ou originales, et multiplient surtout les facilités de mise en scène propres au film d’horreur tout en s’enfonçant généralement dans des
rebondissements scénaristiques aussi factices qu’inutiles !


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[Clôture]

Silent Hill : Révélation 3D, de Michael J. Bassett
(France, Canada, 2012)
Sortie le 28 novembre 2012




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Le PIFFF s’est achevé en décernant des prix à foison ! A des courts-métrages qui nous ont même été projetés à la clôture du festival, mais aussi à des longs : si le public a eu du nez en
récompensant le très beau « Citadel » de Ciaran Foy, je n’en ai pas eu autant de mon côté en
manquant ceux que les autres jurys ont distingués (« The Body » de Oriol Paulo et « The Cleaner » de Adrian Saba). Et pour annoncer le long métrage qui allait suivre, une ribambelle d’infirmières sanguinaires sont venues
défiler dans la salle avec une partie de l’équipe du film… « Silent Hill Révélation » pouvait alors commencer ! Et quelle déception… enfin, j’avoue que je n’attendais rien de particulier après
tout, mais cette accumulation ad libidum de séquences fantastiques au style baroque et pompier m’a surtout fait penser à un film comme « Sucker Punch », le gore en plus : très riche et très beau visuellement, mais absolument vain et
vide sur le fond… C’est bien beau de soigner l’image, mais si le scénario ne suit pas et si le rythme effréné imposé ne laisse aucun temps à la respiration du spectateur, autant dire que ça ne
sert à rien, sinon à nous faire bien mal à la tête !



Précédemment :



- PIFFF 2012 : épisode 1 - John dies at the end / The ABCs of Death / Stitches



- PIFFF 2012 : épisode 2 - Trailor War / V/H/S / Side by
Side



- PIFFF 2012 : épisode 3 - Crave / The
Seasoning House / The Butterfly Room



- PIFFF 2012 : épisode 4 - Universal
Soldier 4 / Modus Anomali / Bad Taste



THE END !



[Un grand bravo et un grand merci à toute l’équipe du PIFFF pour la programmation de cette seconde édition, pour l’accueil, les surprises et pour mon accréditation
! J’ai grave « pifffé » ces 10 jours, alors longue vie au Festival !]































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3 commentaires:

  1. papa tango charlie29 novembre 2012 à 09:13

    Pour Silent hill: "des séquences fantastiques
    au style baroque et pompier m’a surtout fait penser à un film comme « Sucker Punch », le gore en plus : très riche et très beau visuellement, mais absolument vain et vide sur le fond..."  
    ça doit être pour ça que j'ai pas mal aimé, le coté clip ou train fantome ne me dérangeant pas. Par contre j'ai été vraiment déçu par le jeu des acteurs: quelle horreur! Même parmi mes héros de
    game of throne, j'ai eu du mal à reconnaitre un de mes préférés. 

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  2. Je suis un chouïa à la bourre pour glisser un mot ici mais oui, un grand merci à l'équipe du PIFFF pour ton accréditation parce que c'était bien cool et très impressionnant de suivre tes carnets
    de festival presque au jour le jour ! Mais quel rythme de ouf' quelque part pour voir autant de films et en proposer des critiques aussi vite, ouaah ! Moi aussi j'ai bien pifffé le festival grâce
    à toi :D

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  3. ouah c'est cool que t'aies pu pifffé sans y être... je dois être un génie ! :)

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