dimanche 4 novembre 2012

[Critique] Calme blanc, de Phillip Noyce



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(Etats-Unis, Australie,
1989)



Le Jour du Saigneur # 90




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Certes, « Calme blanc » n’est pas ce qu’on pourrait appeler un film « subtil ». Il appartient aux années 80 (finissantes…), plus réputées pour chercher l’efficacité que la subtilité… Le film nous
propose de nombreuses séquences bien poussives, comme ce finale extrême voyant le psychopathe réapparaître à la plus grande surprise du spectateur à la façon des dénouements des films d’horreur
depuis ces années-là, justement… Mais l’introduction du film n’est guère plus fine, avec notamment l’une des morts d’enfant les plus jouissives du cinéma, lorsque le petit garçon qui a défait sa
ceinture à l’arrière de la voiture passe à travers le pare-brise avec la grâce d’un parpaing au cours d’un freinage un peu violent !

Si le jeu un peu outré de Nicole Kidman et l’héroïsme forcené de Sam Neill n’arrange pas forcément les choses, le film demeure pourtant largement jour du saigneurappréciable, et pas seulement à cause de cet apparat de série B qu’il revêt apparemment bien involontairement… En effet, « Calme blanc » propose un
concept diaboliquement efficace, celui d’un huis-clos au beau milieu de l’océan avec seulement trois personnages : un couple tranquille venu décompresser sur son voilier après la mort
accidentelle de leur fils et un psychopathe qui va les rejoindre soudainement dans sa petite barque, prétendant être le seul survivant d’un bateau en train de couler… La tension psychologique se
révèle progressivement, jusqu’à ce qu’on arrive à de belles scènes d’affrontements excessives entre les personnages, qui font tout ce qu’ils peuvent pour sauver leur pomme… l’instinct de survie,
tout ça : n’empêche que c’est rudement bien fichu et qu’on ne voit pas le temps passer tellement c’est cool… bon, en même temps, le film fait moins d’une heure trente, alors encore heureux !

Mais l’intérêt majeur de ce film de Phillip Noyce s’appelle peut-être pour moi « Billy Zane » ! En ce temps-là, l’acteur était encore bien jeune et foutrement appétissant et démarrait alors une
carrière prometteuse… qui le fut certes nettement moins les années passant ! Avec ce film, il se révéla probablement l’un des plus grands fantasmes de mon adolescence : combien de nuits moites
pour l’avoir ainsi vu parcourir le bateau de ce « Calme blanc » presque tout nu et dégoulinant de sueur ? Il incarnait déjà toute ma passion pour les mauvais garçons et les psychopathes juvéniles
! Nous n’irons guère plus loin dans la description de mes pulsions adolescentes (faut pas déconner), mais que de regrets éternels à ce que Billy n’ait pu avoir une carrière un peu plus excitante
au temps où il était si… frais et sexy !































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