samedi 18 août 2012

[Critique] Total Recall : Mémoires programmées, de Len Wiseman



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(Canada, Etats-Unis, 2012)



Sortie le 15 août 2012




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Il est toujours un peu curieux de découvrir un remake d’un film que l’on a aimé
plus jeune au point de le connaître presque par cœur
… On joue alors au jeu des sept erreurs : on compare les scènes identiques, les variations, les scènes manquantes… Dans le cas de « Total
Recall », on pourrait même ajouter la comparaison à la nouvelle originale de l’auteur de science-fiction Philip K. Dick, ce que je ne ferai pas dans la mesure où je ne l’ai point lu : n’empêche,
cette nouvelle adaptation pourra paraître étrange dans la mesure où l’on ne se retrouve pas sur la planète Mars, mais c’est pourtant une donnée parfaitement spécifique au premier film… Bref !
Tout ça pour dire qu’il est pour le coup difficile de s’attacher à un film qui nous semble être une imposture et surtout une immense trahison d’une œuvre initiale que l’on avait érigé au rang de
« culte »… Et si les jeux de mots à la « Total Rectal », histoire de signifier que le film de Len Wiseman est une merde, ne sont pas pour autant justifiés, cette version souffre néanmoins
indiscutablement de sa comparaison avec le film de Paul Verhoeven, dans lequel Arnold Schwarzenegger incarnait notamment un héros rudement plus charismatique que Colin Farrell !

Certes, ce « Total Recall 2012 » se montre plutôt soigné et bien réalisé : les décors évoquent une image plutôt sombre du futur, les effets spéciaux sont réussis et une forme de réalisme
s’insinue avec élégance dans l’atmosphère générale… et pourtant, peut-être paradoxalement, on a souvent bien du mal à y croire, et plus encore à se laisser emporter par le rythme tempétueux de
l’action ! Si la vision de Verhoeven proposait une image du futur high-tech et parfaitement outrée, au point parfois de verser dans un humour délirant, elle conservait pourtant un intérêt
philosophique assez fin et réfléchi… Ici, les concepts de rêve et de réalité, de la perte d’identité, ne semblent pas véritablement intéresser le réalisateur, qui privilégie souvent l’action ou
les rebondissements un peu attendus. C’est dommage, car le film ne possède du coup aucun sens malgré les efforts des acteurs et des technicien pour le rendre éminemment crédible : on se retrouve
alors devant un film d’action inoffensif et archi conventionnel, qui emprunte d’ailleurs de nombreuses idées à d’autres films, de « Star Wars » (l’armée de policiers humanoïdes) à « Blade Runner » (pour la noirceur de ses décors), nous laissant tristement humer
le parfum du poncif et du déjà-vu…



Perspective :



- Total recall, de Paul Verhoeven (Etats-Unis, 1990)































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7 commentaires:

  1. Le vrai défaut du film est qu'il laisse de côté le thème du flou entre réalité et rêve pour de l'action pure. A part ça il n'est pas un remake mais une seconde adaptation, en cela Wiseman a
    autant de droit que Verhoeven même si on préfèrera la verison du second... 2/4

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  2. pas encore eu le temps d'aller le voir mais la curioisité l'emportera et j'irai quand même je pense. Et puis il y a Jessica quand même... ;-)

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  3. Et bien pour ma part j'ai autant aimé voir plus ce remake comparé à l'original. J'ai trouvé cette relecture intéressante et j'ai passé un très bon moment devant ce divertissement efficace :)

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  4. Comme Selenie, je trouve que le film ne joue pas assez sur la mystification de la réalité, un stratagème qui aurait pu nous faire gober cette univers science fictionnel totalement fantasmé par
    des décennies de visions futuristes ayant marqué notre imaginaire. Wiseman préfère se concentrer sur l'action, domaine qu'il maîtrise sans conteste, quitte à verser dans la caricature très
    souvent. Un divertissement  fatigant à la longue que j'aurai aimé un peu plus cortiqué.

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  5. cortiqué : néologisme assez peu courant qui signifie "qui possède un cortex" autrement dit, de la matière grise. (peut aussi être utilisé pour dire animal qu'il possède une carapace). Maître
    Corticapello

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  6. si si c'est de la merde, mal réalisée, mal écrit....tout mauvais donc

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