dimanche 5 août 2012

[Critique] Simetierre, de Mary Lambert



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(Etats-Unis, 1989)




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« Simetierre » : putain, mais y’a une super grosse fote d’ortaugraf au titre du flim ! Meuh non, eh l’autre ! En fait, tout comme dans le titre original (« Pet Sematary »), la mauvaise
transcription de cimetière reprend en réalité l’écriteau fabriqué par des enfants à l’entrée d’un cimetière pour animaux se trouvant non loin de la nouvelle maison où emménage la famille Creed,
composée d’un papa médecin, d’une maman branleuse qui a besoin d’une bobonne et de deux jeunes enfants, forcément un garçon et une fille… Ce qu’ils ne savent pas encore, mais que le voisin d’en
face (un vieux monsieur sympathique mais mystérieux) va s’enquérir de raconter au jeune papa, c’est qu’un peu après ce cimetière inoffensif s’en jour du saigneurtrouve un autre sur les anciennes terres sacrées des indiens Micmacs (vous aussi, le nom vous fait rire ?), qui a la faculté de ressusciter les
êtres vivants qu’on y enterre…

Ni une ni deux du coup, il suffit que le miaou de la petite se fasse écraser par l’un des satanés camions qui roulent à toute vitesse sur la route à deux pas de la maison pour que papa Creed le
fasse revenir d’entre les morts afin de ne pas causer trop de chagrin à sa fille… Sauf que le chat revient un tantinet différent : plus agressif et surtout puant la mort ! Bien sûr, après la
petite bête, c’est le fils de deux ans qui se fait bêtement rouler dessus (alors qu’on le voyait venir à des kilomètres !), et là, rien ne va plus dans la petite famille ! Surtout que la
résurrection du bambin sera en réalité celle d’un horrible bébé sanguinaire… L’hallu totale, quoi !

Bon, dis comme ça, ça peut faire doucement rigoler, d’autant que certaines séquences du film de Mary Lambert louchent un peu du côté de la série B tellement elles sont risibles : la scène du
bain, par exemple, où le chat souffle à mort sur son maître en lui déposant un joli rat en offrande… l’acteur y est ridiculement maladroit ! Mais le clou du film revient sans doute à ce moment
délicieux dans lequel on le voit déterrer son fils au cimetière de la ville : il a très chaud lorsqu’une voiture de police passe dans le coin, mais lorsqu’elle repart sans l’avoir découvert,
qu’est-ce qu’il se marre de soulagement, au point sans doute d’oublier l’horrible chose qu’il est en train d’accomplir…

Mais outre ces quelques séquences qui peuvent faire doucement rigoler (ce qui d’ailleurs n’est pas déplaisant…), « Simetierre » s’avère une relativement bonne adaptation du roman original culte
de Stephen King, probablement en partie parce que c’est justement ce dernier qui en a écrit le scénario globalement plutôt fidèle… Le résultat se regarde aujourd’hui avec une certaine nostalgie,
tant ce film est une sorte d’archétype parfait du cinéma d’horreur que l’on regardait avec bonheur dans notre adolescence…



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3 commentaires:

  1. papa tango charlie6 août 2012 à 04:48

    Ah ça oui, c'est l'archétype parfait du cinéma d'horreur de mon adolescence: Simetierre fait partie de mes premières locations de K7 d'horreur au vidéo club, avec les poltergeist. Simetierre
    m'avait beaucoup plu, et je me rappelle avoir dévoré ensuite les adaptations de stephen King, mais les plus réussies sont aussi Misery, Carrie etc...


    Je vois le cachet Avoriaz sur l'affiche, je me rappelle avec plaisir des revues fanstatiques qui relatait ce festival qui me faisait rêver, avec les nuits du Grand Rex. Merci pour cette
    breve critique qui me ramène plus de 20 ans en arrière ^^

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  2. J'ai gardé un bon souvenir de ce film, mais j'ai surtout gardé à l'esprit l'atmosphère particulière du roman.

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  3. je me souviens l'avoir lu... un sacré souvenir en effet ! :)

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