vendredi 29 mars 2013

[Critique] Des gens qui s’embrassent, de Danièle Thompson



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(France,
2012)



Sortie le 10 avril 2013




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Habituée des films « chorals » (« La bûche », « Fauteuils d’orchestre »…), Danièle Thompson ne se refait pas avec « Des gens qui s’embrassent », qui utilise une fois encore le principe des
destins croisés et d’une ribambelle d’acteurs qui se tournent autour… Mais au fond, peu importe si le film n’est ni révolutionnaire ni très original, il demeure un « produit artisanal » plutôt
bien fait et sincère, ce qui lui confère le charme nécessaire pour être apprécié à sa juste valeur… c’est à dire en gros : ni trop, ni pas assez !

« Des gens qui s’embrassent » se laisse regarder avec plaisir, même si son scénario regorge de clichés, d’énormités et d’invraisemblances, comme des rencontres inopinées et peu crédibles entre
les personnages ou des dialogues un peu téléphonés par ci par là… De ce curieux paradoxe, il faut comprendre que les qualités du film savent gommer les défauts que l’on peut y trouver, et qui ne
posent finalement que de menus problèmes à la projection… Les caricatures présentées par chaque personnage finissent par se révéler plus complexes qu’elles en ont l’air et par se raccrocher
finalement à la complexité de la vie ! Le film surfe ainsi entre la grosse comédie et le drame affectif avec une certaine habileté et dessine le portrait d’une famille partagée entre les
traditions et les excès de richesse contemporains, entre le désir et la raison… De ce mélange naît une petite musique qui sait joliment nous bercer d’un bout à l’autre du métrage.

Si l’humour juif fait souvent mouche, il symbolise finalement le curieux dilemme du film, oscillant entre des situations dramatiques et leur propre dérision… On rit, on pleure et on se laisse
aussi porter par le talent des acteurs employés, tous plutôt appréciables : Eric Elmosnino, Lou de Laâge, Kad Merad, Max Boublil, Monica Bellucci en caricature de la superficialité bourgeoise,
Ivry Gitlis en vieillard Alzheimer un peu lubrique, ou encore Valérie Bonneton dans un double rôle à l’opposition plutôt marrante… Si la critique de la religion ou du milieu bourgeois ne va pas
chercher bien loin, le dénouement tout gentillet dans le meilleur des mondes possibles a au moins le mérite de refermer le film sur une séquence pleine d’humour sur la généalogie imbitable des
familles recomposées…































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3 commentaires:

  1. Mais non tu peux pas dire ça. C'est mauvais, un point c'est tout. ^^

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  2. ok avec Neil, c'est mauvais. Malgré les efforts d'un casting hétéroclyte mais en osmose, quelques scènes réussies (surtotu avec le grand père) le tout reste mou du genou et très téléphoné... 1/4

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  3. je vous trouve bien cruel... j'ai trouvé ça mignon de mon côté... ;)

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