Prehistoric
de Griff Furst
(Etats-Unis, 2008)
Si son titre original (« 100 Millions B.C. ») reprend celui d’un film de Roland Emmerich (« 10 000 B.C. »), le scénario de « Prehistoric » s’inspire bien plus sûrement des « Jurassic Park » de Steven Spielberg. En réalité, cette production improbable est ce
que l’on appelle un « mockbuster », une version pourrie et fauchée d’un blockbuster, que les productions « The Asylum » se font généralement une spécialité de sortir en DVD dans la foulée de la
sortie salle du film ainsi « moqué », des fois que le public achète ça par erreur, le titre ou la jaquette du film maintenant la plupart du temps une confusion quasiment revendiquée !
Dans « Prehistoric », réalisé par un tâcheron au nom fluctuant (Griff Furst… ou Louie Myman ?), on retrouve donc sans la moindre gêne les dinosaures 
stars des « Jurassic Park », des vélociraptors au T-Rex, et ce dernier s’offre même une balade en ville, comme à la fin du « Monde perdu »… tiens, tiens ! Bien sûr, il y a de menues variantes, faut
pas déconner avec le plagiat (le tyrannosaure ne ressemble pas vraiment à un tyrannosaure et revêt une couleur rouge… waouh !), et l’histoire abandonne ici l’explication génétique du retour des
dinosaures au profit… de voyages temporels à l’ère mésozoïque ! Un scientifique (inventeur du voyage dans le temps par le biais d’une porte ouvrant un vortex) et des soldats partent ainsi en
mission de sauvetage d’une autre équipe envoyée au temps des dinosaures cinquante ans auparavant (et supposée en vie suite à la découverte de dessins rupestres qu’ils ont fait… vous voyez, c’est
un peu recherché tout de même !), mais ils ne reviennent pas seuls dans les temps présents ensuite, puisqu’ils laissent malencontreusement (c’est ballot !) un bon gros dino franchir le tout petit
vortex… Bon, ça c’est en gros, hein ! Je vous laisse la surprise des subtilités scénaristiques lorsque vous découvrirez le film… ou pas !
Bon, comme souvent avec les films « The Asylum », on se dit qu’à la vue du synopsis, ça va être bien fun et on va pouvoir se moquer avec plaisir de cette sous-production « volontairement ratée »,
pourrait-on dire… et c’est un peu le cas avec « Prehistoric », d’autant que le DVD impose la seule version française, ce qui ajoute certainement à la médiocrité d’ensemble ! Mais on se dit que ce
genre de films pourrait tout de même être plus fou et s’engouffrer plus avant dans la série B ! En fait, tout se révèle par exemple si linéaire et sérieux que l’on s’ennuie souvent ferme,
notamment lors des longues scènes explicatives des théories scientifiques sans queue ni tête… si au moins, on nous racontait des choses intéressantes et un peu crédibles scientifiquement, mais
non ! Bien sûr, les effets spéciaux sont pourris comme il se doit, mais il n’y a pas vraiment de séquences suffisamment « ambitieuses » et « over the top » pour générer de francs éclats de rire :
des raptors si rapides qu’on ne les voit presque pas, une sorte de crocodile épileptique (à moins que ce ne soit le cameraman ?), le vol d’un personnage capturé par un ptérodactyle… guère plus !
La médiocrité des incrustations des CGI dans les plans fait un peu sourire, mais c’est à peu près tout. Même chose au fond côté casting : les acteurs sont mauvais et leurs répliques tout autant,
mais rien de bien exceptionnel ou notable cependant… le film manque de ces comportements ou de ces phrases cultes si énormissimes et absurdes qu’elles amusent… Avec « Prehistoric », c’est juste
navrant, sans plus ! et c’est bien dommage…
bon film
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