mardi 29 janvier 2013

[Sortie DVD] Bovines ou la vraie vie des vaches, d’Emmanuel Gras



bovines
(France, 2011)



Disponible en DVD le 5 février 2013 chez BlaqOut




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Cliquez ici pour accéder à la critique du film par Phil Siné

Qui n’a jamais marché au milieu des champs de vaches de la France verte et profonde ne pourra peut-être pas saisir toute la grandeur et la beauté de cet animal merveilleux… Comment ne pas être
impressionné par exemple, par l’alignement de ces êtres imposants nous regardant avec curiosité le long d’une clôture, attirés par notre passage impromptu, peut-être l’unique occasion de la
journée, pour elles, de voir un être humain ! Emmanuel Gras a bien compris la fascination que peut exercer sur ceux qui les regardent ces « Bovines », comme il les appelle, et il a su les saisir avec passion et intelligence dans son
formidable documentaire, dont je vous avais d’ailleurs déjà parlé en ces pages lors de sa
sortie en salles


La sortie du film en DVD est l’occasion de découvrir cette merveille pour ceux qui l’auraient ratée au cinéma, mais aussi une jolie façon d’en approfondir la lecture, tant l’abondance de bonus de
la galette se révèle passionnante ! Un entretien avec le réalisateur et un commentaire audio du film par celui-ci permettent par exemple d’expliciter bien des aspects concernant la mise en scène
et les images, montrant avec conviction toute la réflexion qu’il y a autour de la réalisation d’un tel documentaire et toute l’intelligence qu’il y a derrière sa construction élaborée et
réfléchie, en dépit de la simplicité apparente du dispositif… Des séquences de « repérages » et de nombreuses « scènes coupées » ne m’auront en outre jamais paru aussi pertinentes dans la partie
« bonus » d’un DVD ! On reste émerveillé devant certaines scènes, dont on se demande parfois pourquoi le cinéaste n’a pas voulu les intégrer à son film : « Lèche-moi » lui aurait-elle paru trop
sensuelle et lui aurait-elle fait craindre une censure de son film pour pornographie zoophile ? « La bagarre » lui aurait-elle paru trop violente pour un documentaire pour toute la famille ? Il
reste plus sérieusement probable que cette mise de côté de ces scènes ait été effectuée pour éviter le piège de l’anthropomorphisme, que redoutait Emmanuel Gras… De beaux suppléments en tout cas,
pour accompagner un film contemplatif et poétique à la gloire d’un animal familier et pourtant méconnu, dont le comportement se révèle parfois presque… fantastique !

Reste un autre bonus tout à fait intéressant pour approfondir notre connaissance du travail du documentariste : un court métrage sur des ouvriers syriens risquant leur vie pour détruire un
immeuble, intitulé « Tweety lovely superstar », en référence au texte imprimé sur le t-shirt d’un enfant, travaillant avec les ouvriers et au drôle d’air mélancolique… le court s’achève en outre
sur un plan final éminemment truffaldien (période « Les 400 coups ») avec un regard caméra de l’enfant, intense et troublant : celui d’une enfance volée ?































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