dimanche 6 janvier 2013

[Critique] The Hitcher, de Robert Harmon


the_hitcher.jpg(Etats-Unis, 1986)



Le Jour du Saigneur # 97




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Film devenu culte au fil des années, « The Hitcher » est issu de la mouvance des road trips des 70’s et 80’s, initiée par des œuvres phares comme le « Duel » de Steven Spielberg ou le « Mad Max »
de George Miller… On y voit un jeune homme, chargé de convoyer une voiture à l’autre bout des Etats-Unis, prendre un homme en stop pour éviter de s’endormir au volant et s’apercevoir un peu tard
que cet inquiétant auto-stoppeur n’est autre qu’un dangereux psychopathe, qui va bientôt se livrer avec lui à un infernal jeu du chat et de la souris…

Le thriller, signé Robert Harmon, est parfaitement mené, multipliant les poursuites en voitures, les scènes d’action, les affrontements emblématiques jour du saigneurentre les deux personnages principaux et des rebondissements bien tripants ! Le réalisateur privilégie d’ailleurs habilement la tension
psychologique à l’action pure et dure ou aux effets gore un peu gratuits, la plupart des meurtres commis par le psychopathe ayant finalement lieu hors champs…

La scène d’ouverture du long métrage se révèle exemplaire en matière de suspense et de tension : une voiture dans la nuit, un personnage qui s’endort au volant et frôle l’accident mortel, puis
cet auto-stoppeur mystérieux qui devient très vite menaçant… L’acteur Rudger Hauer excelle dans ce rôle de serial-killer aux motivations troublantes : pourquoi s’acharne-t-il ainsi sur ce garçon
(honorablement incarné par C. Thomas Howell), le poussant peu à peu dans ses retranchements et le faisant progressivement accuser des meurtres qu’il commet lui-même ? Le pauvre garçon est alors
pris dans un étau entre le psychopathe et la police qui se met également à ses trousses : à peine sorti de l’adolescence, encore très timoré, il va vivre une forme d’initiation accélérée vers
l’âge adulte, le forçant à s’endurcir et à accomplir au final la volonté même de celui qui le harcèle, à savoir devenir lui-même un meurtrier… Le plan final, mythique lui aussi, révèle ainsi avec
une grandeur toute cinématographique le pourquoi de cette terrible chasse à l’homme !

Bien sûr, le scénario use de certaines facilités et de ressorts parfois peu crédibles – à commencer par ce personnage féminin qui va tomber dans les bras du jeune héros avec une facilité
étonnante –, mais « The Hitcher » n’en perd par moins en force et en efficacité ! Le suspense, la tension, sont toujours à fleur de peau au long de cette histoire simple mais puissante, qui
engendra d’ailleurs quelques copies et un remake qui ne lui arrivèrent jamais à la cheville !































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2 commentaires:

  1. J'adore dans le genre j'ai rarement vu aussi bien. Rutger Hauer fout autant les jetons que dans "Blade Runner"... 4/4

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  2. J'ai vu très peu de film de ce type, mais celui-ci je l'ai vu à l'époque. J'étais jeune et j'ai fliiiiiippé ma race !

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