mardi 15 mai 2012

[Critique] The Theatre Bizarre (film collectif)



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Film à sketches de Richard
Stanley, Buddy Giovinazzo, Douglas Buck, Tom Savini, Karim Hussain, David Gregory et Jeremy Kasten



(Etats-Unis, France, Canada, 2011)



Sortie le 9 mai 2012




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Hommage au « théâtre du Grand-Guignol » parisien, qui présentait sur scène des spectacles d’horreur particulièrement glauques et sanglants, « The Theatre Bizarre », dans son concept de « film à
sketches », est également un prestigieux catalogue du cinéma horrifique indépendant actuel, avec la convocation de grands cinéastes du cinéma de genre particulièrement extrême et dérangé de ces
dernières décennies, dont le travail demeure très éloigné de tous les films d’épouvante pour ados ultra formatés que l’on peut trouver généralement sur les écrans… Le fait que « The Theatre
Bizarre » sorte dans un parc de salles extrêmement réduit n’est d’ailleurs pas innocent : amateurs de films d’horreur vraiment différents et audacieux, foncez sans plus attendre voir ces
courts-métrages qui ne ressemblent à aucun autre !

Tout commence avec le mythique Udo Kier en maître de cérémonie « automate » du théâtre du Grand-Guignol dans un « segment hommage » assez direct, qui sera découpé en morceaux entre les six autres
films… Comme souvent dans ce type d’exercice, il y a bien sûr à boire et à manger, du bon – et même du très très bon – et du moins bon, mais tous les essais gardent chacun une empreinte, une
personnalité unique qui les rend à chaque fois spécial et leur donne un intérêt particulier… Ainsi, si la poésie glacée de « The Accident » (de D. Buck) ne convainc qu’à moitié (voire au tiers
!), on se laisse fasciner par l’érotico-ésotérisme très lovecraftien de « The Mother of toads » de Richard « Hardware » Stanley, dont on n’avait plus de nouvelles depuis trop longtemps…

D’autres segments enthousiasment dans leur capacité à aller très loin dans la représentation de l’horreur : le très réussi et très gore « Wet Dreams » (de T. Savini), par exemple, multiplie les
démembrements et les castrations à donner quelques douleurs fantômes à ses spectateurs, particulièrement masculins… Comme l’affiche le suggère, le film insiste aussi pas mal sur les yeux, partie
sensible de notre corps à faire dresser les poils quand on les voit se faire ainsi torturer en gros plans, notamment dans « Vision Stains » (de K. Hussain), dont le concept un peu barge est de
nous présenter une tueuse qui prélève du liquide dans l’œil de ses victimes avec une seringue pour mieux se l’injecter dans le sien, afin de voir les souvenirs et les rêves des défunts, elle-même
ne parvenant pas à rêver… Quant au dernier métrage, « Sweets », particulièrement répugnant, il révèle une belle audace de la part de son réalisateur (D. Gregory) par la mise en scène de la
dévoration de tout et n’importe quoi par des gens qui mangent compulsivement : vous pensez bien que le film nous emmène dans les pires dérives… et c’est pas beau à voir ! Un film de genre qui
inspire ainsi littéralement le dégoût ne vaut-il pas forcément le détour ?































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1 commentaire:

  1. Bonjour à tous ... Je m'excuse je fais un petit message perso... Je suis assigné en justice par Rose Bosch pour "Insultes" dans un de mes articles datant du 02 octobre 2010 ! Audience hier où un
    avocat de Over-blog m'a défendu mais il va y avoir une autre audience. Rose Bosch veut la suppression de mon article où je réagis à ses propos après la sortie de son film "La rafle"... J'aurais
    donc besoin de soutien ... Article en question : http://www.selenie.fr/article-rose-bosch-devrait-fermer-g-82372688.html

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