dimanche 20 mars 2011

[Critique] The silent house, de Gustavo Hernandez


jour du saigneur
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The silent house (La casa muda), de Gustavo Hernandez (Uruguay, 2010)



Sortie le 16 mars 2011



Note :
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Quand le cinéma uruguayen s’essaie au film de genre, ça donne « The silent house », un petit film fauché mais aux intentions malignes, qui malheureusement lorgne un peu trop du côté d’histoires
déjà archi rebattues par le cinéma d’épouvante, majoritairement américain… Une fille et son père s’installent pour passer la nuit au rez-de-chaussée d’une maison délabrée, qu’ils doivent retaper
le lendemain en vue de la rendre vendable. Bien sûr, des bruits inquiétants se font entendre à l’étage au beau milieu de la nuit : l’horreur ne fait alors que commencer… « Cliché ! », pourra-t-on
penser à juste titre.

Rien de nouveau d’un point de vue scénaristique, donc ! La mise en scène n’est pas toujours très palpitante non plus, minée par un manque d’énergie parfois évident : ça bouge, ça tangue, ça
tourne… mais à un rythme étonnamment lent ! On ne parlera pas non plus d’un twist final appuyé et hyper explicatif, sans compter qu’il n’est pas forcément très crédible…

Pourtant, le concept même du film, intégralement tourné en un seul plan séquence (dont on soupçonne cependant un bon nombre de collures dans des plans vaguement flous ou carrément obscurs…),
finit par rendre le film étonnamment intrigant. En effet, ce parti pris un peu fou pour un film d’horreur finit par se révéler carrément pertinent lorsque nous est révélé la vérité dans un
retournement de situation grand-guignolesque : la caméra s’impose en effet comme un point de vue unique, purement subjectif, se confondant finalement avec le regard de la jeune fille… Plutôt
qu’une histoire de maison hantée, on se retrouve alors soudainement devant une exploration psychanalytique d’une névrose visible du personnage, découlant de son lourd passif : un plan séquence
d’une heure vingt comme un voyage au cœur de la folie ordinaire, finalement… Pas finaud, mais pas complètement dénué de sens non plus, le film se termine après le générique de fin par un second
plan séquence de quelques minutes, à la beauté lumineuse, presque poétique : surtout, ne ratez pas ça en quittant la salle aussitôt les lumières rallumées !































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5 commentaires:

  1. Très mauvais pour moi, ce post-générique étant la cerise sur le gateau... quel ennui surtout et que les personnages sont idiots et leurs réactions incompréhensibles... le twist est juste ridicule
    selon moi et ne tient pas debout... quand à l'actrice... et aux autres acteurs idem... no comment. Encore une petite merde qui surfe sur la vague pourtant déjà bien molle du found footage...


    Et puis c'est pas bien de spoiler comme ça mon filou !

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  2. Le seul intérêt du film est son plan séquence, dont je doute aussi qu'il soit unique, car on décèle assez facilement des plans de coupe ici et là. Ou alors si le plan est effectivement unique,
    ils se sont pris la tête pour rien, j'ai envie de dire


    Sinon, histoire = cliché absolu. Seule idée : la caméra = l'oeil de la fille, et la vérité (qu'on avait déjà comprise) éclate quand la caméra devient l'oeil de la victime. Et voilà c'est fini !
    Générique. Ah oui, 1h15 c'est un peu cours, alors on va rajouter un séquence de 5 minutes pour expliquer un peu mieux ce que tout le monde a déjà compris (ah ben mince tout le monde est déjà
    parti dans la salle). Ceci dit le plan est assez beau, bien qu'ultra classique et inutile.

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  3. "Found footage" = vidéo retrouvée... le principe de Blair Witch, The Poughkeepsie tapes, Paranormal activities ou The Troll hunter, "on a retrouvé une mystérieuse vidéo" avec l'illusion agitée
    par le film de faits "réels"...

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  4. Cloverfield est sans grand intérêt, beaucoup de buzz pour rien..

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  5. un  film uruguayen, ça s'est original! même si il ne casse pas la baraque, à ce que je lis.....pour cloverfield, je rejoins le collége qui a réagi en ces pages : bien mais pas si
    révolutionnaire finalement.


     


    Ner

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