dimanche 13 mars 2011

[Critique] Phantasm 2, de Don Coscarelli


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"Le jour du saigneur", c'est chaque dimanche sur la Cinémathèque de Phil Siné : la saga des
"Phantasm" se poursuit cette semaine, avec le second opus...




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Phantasm 2, de Don Coscarelli (Etats-Unis, 1988)



Note :
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Presque dix ans après le premier opus, Don Coscarelli remet le couvert et nous sert un «
Phantasm II ». Il y reprend les mêmes personnages, tout en leur adjoignant de nouveaux acolytes… Mike sort tout juste de l’asile psychiatrique, mais sa thérapie n’a visiblement servi à rien
puisqu’il croit toujours que « the tall man », le croque-mort aux boules volantes et aux nains mort-vivants, va de cimetière en cimetière exhumer les tombes pour recycler les cadavres. Il
retrouve Reggie, mais un nouveau drame les pousse à partir sur les routes à la recherche de leur ennemi juré ! S’adjoindront à l’aventure une auto-stoppeuse sur laquelle Reggie a des vues et Liz,
qui communiquait avec Mike par la pensée depuis de nombreuses années et qui est désormais en danger, menacée par le même mal…

Hormis le fait que le film se fait désormais itinérant, les deux héros se jetant sur la route comme dans un bon vieux road-movie, l’histoire et ses ramifications semblent ici étonnamment calquées
sur le premier film ! Les mêmes personnages, les mêmes scènes, les mêmes mystères pas vraiment éclaircis… Don Coscarelli paraît offrir alors le minimum syndical et procéder plus à un remake de «
Phantasm » qu’à une suite à proprement parler… Sauf qu’en dix ans, le paysage du cinéma de genre s’est largement modifié, et c’est bien là que « Phantasm 2 » impose sa transformation et sa
rupture totale de ton avec le film précédent !

Les années 80 et le fort développement des effets gore dans les films d’horreurs sont en effet passés par là, et le cinéaste s’en inspire pour son « Phantasm II », auquel il injecte toujours plus
d’esbroufe, plus d’action et plus d’effets spéciaux sanguinolents : une créature immonde qui sort du dos d’un personnage, des boules volantes désormais au nombre de trois avec chacune leurs
caractéristiques meurtrières, un prêtre pendu avec la chaîne de sa croix manipulée à distance par le méchant croque-mort, un duel à la tronçonneuse transformé en démonstration virile façon « qui
a la plus grosse », le tall man rongé par l’acide dans une mise à mort mémorable… Coscarelli joue très clairement la surenchère à fond et multiplie les scènes bien « choc » ou carrément
dégoûtantes ! Il signe néanmoins un long métrage horrifique honnête et efficace, qui prend pourtant le risque de voir disparaître ce qui rendait le premier film si original : son atmosphère
presque planante et parcourue par une forme de poésie onirique…



 



Mise en perspective :



- Phantasm, de Don Coscarelli



- Phantasm 3 : le seigneur de la mort, de Don Coscarelli



- Phantasm 4 : Oblivion, de Don Coscarelli



- Dar l’invincible, de Don Coscarelli (Etats-Unis, 1982)































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2 commentaires:

  1. J'avais vu, tout gamin, Phantasm II avant d'avoir vu Phantasm. J'en étais sorti avec cette affreuse impression d'avoir vu une zèderie nullarde. Depuis, Coscarelli est devenu un cinéaste "culte",
    statut entériné par son mythique "Bubba Ho-Tep" qui a largement contribué à relever sa côte de popularité dans mon panthéon personnel.


    J'en profite pour informer les amoureux du cinéma fantastique, à l'occasion de la retrospective Hammer au musée d'Orsay, deux pages consacrées aux mythiques studios britannique sur mon blog

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  2. J'ai bien fait de ne voir que le premier. Je file chez le prince noir.

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