mardi 8 mars 2011

[Critique] Numéro quatre, de D.J. Caruso



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Numéro quatre, de D.J. Caruso (Etats-Unis, 2011)



Sortie nationale le 6 avril 2011



Note :
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Non, « Numéro 4 » n’est pas la suite de « Numéro 3 », pas même celle de « Numéro 2 » et encore moins celle de « Numéro un »… Il est cependant peut-être le préquel de « Numéro 5 », voire de «
Numéro 6 » (qui fait d’ailleurs une apparition remarquée dans ce numéro-là ! Comprendra qui aura vu le film…), étant donné qu’il s’agit d’une nouvelle adaptation d’une « franchise » littéraire
pour la jeunesse à la « Harry
Potter
» ou « Percy Jackson » et que sa suite est dores et
déjà en cours d’écriture, sous la plume d’auteurs qui se cachent derrière le pseudonyme de Pittacus Lore.

Si « Numéro quatre » pourrait de prime abord nous laisser craindre le pire, notamment de part son récit archi revu d’énième saga pour adolescents acnéiques, il s’avère que sa nette propension à
lorgner du côté de la grosse série B bien bourrine le rend peu à peu incroyablement jubilatoire et bandant ! Rien que le pitch du film vaut d’ailleurs son pesant de cacahuètes : Numéro quatre est
en fait un jeune extraterrestre d’apparence humaine, faisant parti des derniers survivants de sa planète anéantie (ils sont en fait 9, chacun désigné par un numéro) et réfugié sur la Terre depuis
son enfance pour se cacher. Au moment où il se découvre d’étranges et puissants pouvoirs, les Mogadoriens, les éternels ennemis de son espèce, ont retrouvé sa trace…

Devant un récit abracadabrantesque, D.J. Caruso a l’intelligence de jouer la carte du film primaire et décomplexé, rappelant plus un certain cinéma d’exploitation que la guimauve disneylandienne
traditionnelle… Entre la voix off un peu facile du jeune homme et une psychologie redescendue en dessous du niveau de la mer, le film nous promène d’une scène à l’autre avec une conviction
communicative et une mise en scène musclée : personnages archétypiques, scènes de lycée aux enjeux romantico-amicaux, découverte explosive de ses pouvoirs par le héros, trognes bien délires des
méchants, bastons de folie, combats de monstres (si si !), explosions en rafale… et ainsi de suite ! Amateurs de série B ludique et pétaradante, pleine d’esbroufe et de surprises étonnantes, vous
allez être servi ! Pas mal, par exemple, le lézard qui devient chien, puis qui devient monstre de combat… Sympa, aussi, les petits gags au fil des répliques des personnages : Sam, le comique de
service, dégomme presque par erreur au laser un ennemi et déclame tranquillement « je joue à la Xbox ! » Cool, également, l’entrée en scène de Numéro 6, genre bombasse fatale avec bazooka en
bandoulière, pour sauver de justesse la vie du héros !

Si l’efficacité de la mise en scène emballe, le film s’élève grâce à la richesse de ses rebondissements incessants, à tous ses jeunes acteurs vraiment charmants (ne négligeons pas cet aspect des
choses !) et à son penchant bienvenu pour l’ironie… Les enjeux relationnels et sentimentaux qui se tissent entre les personnages laissent aussi rêveur pour la suite éventuelle : avec deux filles
et deux garçons en fleurs, les frictions sexuelles sont bien entendu incontournables, surtout lorsque le garçon extraterrestre tombe amoureux d’une humaine… On apprend à ce sujet que pour le
peuple de Numéro 4, l’amour ne peut qu’être unique et éternel, contrairement à celui des humains donc… la loose !

On se marre bien, donc, dans « Numéro quatre », curieux films à la croisée des mondes et des genres, où se mêlent avec bonheur les tonalités les plus diverses… La voix off finit même par devenir
agréable à la fin du film, en partant dans d’hallucinants débordements philosophico-existentiels, qui débouchent d’ailleurs sur une touche sociale et politique plutôt appréciable : si Numéro 4
est un extraterrestre (comprendre un « étranger »), il n’en reste pas moins convaincu qu’il est sur la Terre comme chez lui, puisque c’est là qu’il a toujours vécu… A méditer pour les prochains
débats sur l’immigration : n’oublions pas d’accepter aussi sur nos terres les peuples venus de lointaines galaxie !































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11 commentaires:

  1. Ca à l'air bien pourri et formaté... mais je sens que mon côté ado va apprécier !

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  2. o_O
    Atta, t'es sérieux?
    Je l'ai vu aujourd'hui... Un des pires films de l'année pour moi, je ne sais même pas si je lui donnerai un 1/5 (j'hésite, parce que je suis quand même arrivée au bout, mais bon, j'avais l'esprit
    ailleurs). Et pourtant j'aime bien les séries B (j'ai même réussi à regarder "Cyborg Conquest" du début à la fin hier, pourtant c'était du genre Z''' et pathétique).

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  3. Je vogue entre les deux avis le tien et celui du commentaire numéro 1. Je me déciderais quand je l'aurais vu. Mais le message sur l'immigration a l'air très subtil lol.


    Par contre s'ils font des suites jusqu'à numéro 9 il va y avoir un souci...

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  4. Ne te prive pas pour "Cyborg Conquest", c'est tellement affligeant que ça en devient drôle. Mais au moins, il y a de nombreuses références dedans (juste la scène où le concepteur de cyborg
    utilise le test de Jesaisplusqui de "Blade Runner" est géniale tellement elle est débile!).

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  5. j'ai été voir numéro quatre hier et j'ai adoré !! la seule question sur toutes les lèvres des spectateurs de la salle de ciné est :" à quand la suite ?" . si vous avez des infos sur la sortie du
    second volet merci de me les communiquer !

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  6. A cause du film d'animation produit par Tim Burton et qui a le même titre.

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  7. Je reviens sur ce que j'ai dit, mon côté adolescent n'a pas été assez fort pour prendre le dessus. Le film se regarde, mais je suis loin d'avoir pris mon pied comme toi. Je t'envie de l'avoir
    regardé avec ce second degré (dont je doute qu'il soit voulu par la prod), moi j'y ai vu un film totalement formaté pour plaire aux ados. Et je suis d'autant plus déçu qu'il y avait moyen de
    faire un truc sympa, soit en allant vers un côté second degré et humour franchement marqué, soit au contraire en allant vers quelque chose de très noir. Peut-être pour le prochain opus ?

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  8. Franchement ce film est raté et fait une part trop grande à la relation entre les ados.


     


    On voulait du E.T. et non pas du mauvais Twilight.

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  9. mouaif. Je crois que je préfère encore me taper la dernière coupe de cheveux de Nic Cage en 3D plutôt que ces aliens de pacotille.

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  10. Le coté série B est tellement developpé que franchement c'est une série B.


     


    Il va falloir corriger le tir rapidement si le studio veut vraiment en faire une saga à la Twilight and co.



     


    Au fait voila le picth du nouveau livre, "The power of six":


     


    The story is set to be continued in The Power of Six, set to be released August 23, 2011 and focus on Number Seven. A preview is provided
    at the end of a special edition of I Am Number Four.


    I can feel it in my bones that he is one of us and I know somehow, that I must find him. I've seen him on the news. Followed the stories about what happened in Ohio. John Smith, out there, on
    the run. To the world, he's a mystery. But to me . . . he's one of us.



    Nine of us came here, but sometimes I wonder if time has changed us—if we all still believe in our mission. How can I know? There are six of us left. We're hiding, blending in, avoiding
    contact with one another . . . but our Legacies are developing, and soon we'll be equipped to fight. Is John Number Four, and is his appearance the sign I've been waiting for? And what about
    Number Five and Six? Could one of them be the raven-haired girl with the stormy eyes from my dreams? The girl with powers that are beyond anything I could ever imagine? The girl who may be strong
    enough to bring the six of us together?



    They caught Number One in Malaysia. Number Two in England. And Number Three
    in Congo.
     They tried to catch Number Four in Ohio—and failed.


    I am Number Seven. One of six still alive.


    And I'm ready to fight.

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  11. Heureusement - et encore plus dans le domaine cinématographique - que tout les gouts et les couleurs sont dans la nature.

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