jeudi 24 février 2011

[Critique] Les femmes du 6e étage, de Philippe Le Guay



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Les femmes du 6e étage, de Philippe Le Guay (France, 2010)



Sortie le 16 février 2011



Note :
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Dans les années 60, Jean-Louis Joubert est un riche bourgeois qui travaille dans les placements financiers, lit le « Figaro » et mène une vie de famille étriquée et conventionnelle, où le moindre
sentiment doit s’effacer derrière les conventions… Lors du départ avec fracas de l’ancienne bonne, sa femme engage une immigrée espagnole qui va le sensibiliser à la cause de ces pauvres femmes
exploitées ayant dû fuir leur pays tyrannisé et qui habitent juste au-dessus de sa tête : au sixième étage de son immeuble… Il faut dire aussi que la jeune et belle Maria possède les charmes
suffisants pour obtenir de lui ce qu’elle veut !

« Les femmes du 6e étage » est une comédie à tendance sociale qui n’exploite malheureusement pas assez sa dimension de fable politique pour tendre au militantisme. C’est dommage, d’autant plus
que le discours sur les mœurs ou l’immigration est globalement pétri de clichés et de caricatures : les espagnoles expansives et toujours heureuses, les bourgeois coincés et tristes à mourir…
Tout cela reste finalement très illustratif et ne provoquera certainement pas la moindre gêne chez les nostalgiques du gaullisme ou de l’esclavagisme.

Malgré une mise en scène parfois approximative ou maladroite, le ton de comédie reste quant à lui assez réjouissant, les gags revenant constamment rétablir la balance par rapport à certaines
situations souvent dramatiques… Les acteurs sont tous (et toutes, lors des moments passés au 6e !) délicieux, à commencer par Fabrice Luchini et Sandrine Kiberlain, épatants en caricatures de
bourgeois dignes de la comédie de boulevard ! On regrettera peut-être une fin inutilement romantique, mais cet écart reste tout à fait pardonnable à la comédie enlevée et divertissante que nous
sert ici Philippe Le Guay…



 



Mise en perspective :



- Le nom des gens, de Michel Leclerc (France, 2010)



- Les invités de mon père, d’Anne Le Ny (France, 2010)



- La critique du film par Neil































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4 commentaires:

  1. Sans plus alors ? J'avais pourtant lu de bonnes choses un peu partout.

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  2. Rencontre du troisième type de la différence sociale à la différence culturelle. Fabrice Luchini toujours aussi excellent tout en sobriété entourée d'un harem de femmes espagnoles toutes aussi
    savoureuses les unes que les autres. Outre quelques caricatures on peut juste être agacé par les deux bambins bourgeois, entre le surjeu des jeunes acteurs et leurs personnages exécrables ils ne
    sont pas un cadeau. Cependant cette comédie reste une bonne surprise. 3/4

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  3. Hello ... Ce sont les clichés qui font que c'est drôle. C'est surtout une comédie et pas un film politique effectivement ...

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  4. Philippe Le Guay privilégie la comédie (vraiment marquée par rapport à la moyenne de ce genre de film) à l'aspect social, et je pense qu'il l'assume complétement. L'idée est plus ici de montrer
    une reconstitution de l'époque qu'une dénonciation sociale. Ca m'a pas plus géné que ça. Par contre l'histoire d'amour, et notamment la fin, n'est effectivement pas indispensable, et aurait
    mérité de ne pas être réciproque.

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