mardi 14 janvier 2014

[Critique] Didier, d’Alain Chabat (vu par Young Pandawan)



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Didier



d’Alain Chabat



(France, 1996)




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[Chronique publiée dans le cadre des "critiques retrouvées" du jeune Pandawan, dont vous trouverez les autres billets via l'index des contributeurs]

Un chien devient un être humain… Pourquoi ? Quelle importance, puisqu’il s’agit avant tout d’une simple idée de cinéma, signée, scénarisée et réalisée par Alain Chabat, pour faire un film super
sympa ! Et d’ailleurs, le tout(ou ?) fonctionne à merveille… La cohérence du scénario pourrait d’ailleurs en étonner certains (ah, les chiens !)

Certes, le film n’est pas un chef-d’œuvre… mais il est fait avec une telle sincérité, un tel amour du spectacle et du spectateur, qu’il en devient très jeune_pandawan.jpgattachant – au moins autant que le très beau labrador qu’incarne en version humaine Le Nul – et atteint parfois un très haut degré de jubilation drolatique…
La « (pa)patte » Nuls, bien que plutôt effacée, demeure en tant que « label » de qualité (y’a donc du bon pour les fans !) et l’histoire, souvent drôle, quelquefois plus émouvante (si si !), ne
lasse pas et prend même un rythme très agréable…

Le casting n’est par ailleurs pas en reste, puisque Jean-Pierre Bacri nous offre un très bel « anti-rôle » de bougon et Alain le Chat(bat) fait « hyper bien » le chien ! Quant à la mise en scène,
bien que très classique, elle s’applique à varier les plaisirs avec originalité et cocasserie (le Bacri-Bouledogue ou l’entraînement de l’équipe de foot avec le « chien-homme » resteront sûrement
dans les annales !)

« C’est bon de rire parfois » et de ne pas trop réfléchir semble au fond clamer ce premier film pas si « bête » du tout, même si le héros en est un chien…

Young Pandawan (mars 1997)































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dimanche 12 janvier 2014

[Jeu] Le Ciné-rébus # 33


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Réponse : Ecarte tes cuisses, je ne trouve plus ma montre !



(haie - carte - thé - cuit - sss - jeunes - oeufs - trou - v - plus - mât - mon - t - r)



Trouvé par π



Jouez et gagnez plein de cadeaux avec Phil Siné : guettez la publication des jeux sur le blog, soyez le premier à donner la bonne réponse en commentaire et accumulez un maximum
de points afin de choisir le lot que vous convoitez parmi la liste mentionnée un peu plus bas…



Règle du « Ciné-Rébus » : Déchiffrez le titre d’un film dans le rébus ci-dessus et gagnez un point si vous parvenez à être le premier à donner la bonne réponse en commentaire !



A partir de 3 points cumulés, vous pourrez choisir un cadeau parmi les suivants en en faisant la demande à 3615philsine@free.fr :
- 1 badge collector « I [love] Phil Siné » (3 points)
- 1 badge collector « I [star] Phil Siné » (3 points)
- 1 lot des 2 badges collector (4 points)
- DVD « The calling » de Richard Caesar (3 points)
- DVD  "Karaté Dog", de Bob Clark (5 points)
- DVD « Tropical Malady », d’Apichatpong Weerasethakul (5
points)
- 1 TV écran plasma 100 cm (1000 points)
- 1 voyage pour 2 personnes à Hollywood (1300 points)
- DVD « Sugarland Express » de Steven Spielberg (6 points)
- DVD « Le candidat » de Niels Arestrup (5 points)
- DVD "Killing Sharks" de Pat Corbitt et Gary J.
Tunnicliffe
(5 points)
- DVD "Jack Frost" de Michael Cooney (5 points)
- Coffret DVD Série "Le Caméléon" Saison 1 : épisodes 1 à 11 (8 points)
- DVD L’avion de l’Apocalypse, d’Umberto Lenzi (5 points)
- DVD Monster Brawl, de Jesse T. Cook (5 points)
- DVD Subwave, d'Anton Megerdichev (5 points)



Scores actuels :



π : 8 points
MaxLaMenace_89 : 7 points
Cachou : 6 points
Titoune : 4 points
Foxart : 4 points
Docratix : 2 points
Papa Tango Charlie : 2 points



Adèle de Saint-O : 2 points



Mister Loup : 2 points



Bruce Kraft : 1 point
Niko (de CinéManga) : 1 point
Squizzz : 1 point
FredMJG : 1 point
Marc Shift : 1 point
Cinédingue : 1 point



Maitre Savalle : 1 point



Dom : 1 point



Ronnie : 1 point



Stanley Schnitzler : 1 point



Romainst : 1 point



Zo : 1 point



Didi : 1 point



 



Bonne chance à toutes et à tous !































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mercredi 8 janvier 2014

[Sortie cinéma] Les sorcières de Zugarramurdi, d’Alex de la Iglesia



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Les sorcières de
Zugarramurdi



d’Alex de la Iglesia



(Espagne, France, 2013)



Sortie le 8 janvier 2013




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Si la frénésie et le baroque d'Iglesia font une fois encore merveille, "Les sorcières de Zugarramurdi" se révèle pourtant un peu épuisant sur la longueur de ce spectacle sans répit... Mais si le
film demeure sans doute trop gras, sa générosité et son inventivité demeurent tout de même assez communicatives et permettent au spectateur de ne pas être déçu d’un spectacle effréné et corrosif
!



La critique complète du long métrage par Phil Siné est à
lire à l'autre bout de ce lien !































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lundi 6 janvier 2014

[Critique] Tonnerre, de Guillaume Brac



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Tonnerre



de Guillaume Brac



(France, 2013)



Sortie le 29 janvier 2014




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De Guillaume Brac, on avait adoré le précédent film, ni tout à fait long ni tout à fait court : « Un monde sans femmes ». Voilà qu’il livre son premier « vrai » long métrage avec ce «
Tonnerre », dont le résultat n’est malheureusement pas à la hauteur d’une attente probablement trop grande, il faut l’avouer…

C’est pourtant un vrai plaisir de retrouver l’acteur fétiche du cinéaste, Vincent Macaigne, avec sa bonne bouille, sa diction nonchalante et son air si particulier… Un vrai plaisir aussi de
retrouver cet univers banal et quotidien, si juste et si vrai, sur lequel rode le fantôme de Rohmer, et dans lequel se déroule une vie de province authentique, avec des figures ô combien
remarquables… Solène Rigot et Bernard Ménez complètent un casting parfait dans cet environnement « du » Tonnerre, où les acteurs de second plan jouent souvent leurs propres rôles !

Mais passé un début prometteur, où l’on fait connaissance avec les personnages, où un rocker revient vivre en province chez son père et où une romance naît aussi vite qu’elle meurt, la longueur
du film semble finalement jouer en sa défaveur… Est-ce la difficulté de tenir la distance du long métrage ou le piège de surdramatiser son intrigue qui nous éloigne peu à peu de « Tonnerre » ? Le
cinéma de Guillaume Brac est merveilleux quand il nous montre le temps suspendu, ces moments d’existence où les gens dialoguent, se rencontrent et se découvrent, ces temps de la vie où au fond il
ne se passe à peu près rien en apparence, mais où tout bout à l’intérieur des êtres… Mais quand le scénario cherche à se déplacer du côté de l’action, avec notamment cette crise de désespoir et
de jalousie du personnage principal, par trop exagérée, on se désintéresse à regret de ces êtres auxquels on s’était pourtant attaché…

De même, on a du mal à croire que la ville de Tonnerre ait autant inspiré le cinéaste qu’il le dit quand il évoque "ses vieilles pierres, ses maisons abandonnées, ses réseaux de galeries
souterraines, ses rumeurs de messes noires. Cette ville est comme restée figée dans le passé. Le climat qui y règne a été l’un des moteurs de l’écriture". Si la région de Ault était
formidablement rendue vivante dans « Un monde sans femmes », on demeure plus
sceptique pour celle de « Tonnerre »… et on quitte le film un peu amer, avec la déception terrible de ne pas l’avoir mieux aimé, en dépit de ses qualités pourtant évidentes !



Perspective :



Un monde sans femmes, de Guillaume Brac































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samedi 4 janvier 2014

[Critique] Nymphomaniac : Volume 1, de Lars von Trier



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Nymphomaniac : Volume 1



de Lars von Trier



(Danemark, Allemagne, France, Belgique, 2013)



Sortie le 1er janvier 2014




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Le Lars von Trier nouveau est arrivé, et comme il se doit il souffle sur lui une légère brise de souffre, histoire d’alimenter l’une de ces polémiques dont seul le cinéaste a le secret…
Bizarrement, ce n’est d’ailleurs pas le caractère sulfureux du film qui fait le plus parler, mais son découpage en deux parties, auquel le réalisateur n’a pas participé, bien incapable de porter
atteinte au cut de 5h30 qu’il avait préalablement livré à ses producteurs… Ces derniers se sont ainsi chargés de charcuter « Nymphomaniac » et d’en retirer 1h30 afin de rendre la chose «
distribuable » en salles. Si Lars von Trier a néanmoins validé la version alors obtenue, on ne sait encore rien sur ce qui a véritablement été enlevé du montage initial, ni si on aura un jour
l’honneur de le découvrir, ne serait-ce que lors de sa sortie en DVD. Reste que la simple interdiction aux moins de 12 ans du long métrage fait d’emblée bien retomber les rumeurs pornographiques
de l’œuvre qui s’annonçait depuis des mois, à moins bien sûr que ses passages les plus croustillants ne nous attendent dans la seconde partie, rendant celle-ci invisible à tout individu âgés de
12 à 17 ans ayant découvert la première ? Bref…

On aura beau disserter sur les atours de l’œuvre, il demeure néanmoins évident que cette première partie nous confronte d’emblée à ce qui s’annonce comme un véritable chef-d’œuvre ! Même si sa
conclusion, éminemment frustrante, nous plonge dans une terrible incertitude sur les intentions véritables et morales de Lars von Trier, qui s’éclairciront certainement dans le second « volume »…
à voir donc !

Concernant ce premier volet de « Nymphomaniac », récit troublant et fascinant d’une femme sur sa sexualité exacerbée depuis sa plus tendre enfance, il est porté par une mise en scène intense et
frénétique, qui comblera à coup sûr tous les admirateurs du cinéaste et continuera certainement de mettre dans l’inconfort ses détracteurs… L’audace de cette ouverture dans le silence – vite
cassée par le son assourdissant de Rammstein –, ces plans souvent aux frontières du voyeurisme, ces parallèles osés, peut-être un brin malsain, mais pourtant parfaitement juste : le style von
Trier est bien là, et demeure d’une audace et d’une modernité incroyable !

La construction du récit, raconté par une Charlotte Gainsbourg entre vice et fragilité et interprété par la remarquable débutante Stacy Martin, demeure précise et intelligemment bâtie : les
chapitres successifs nous plongent dans les différentes parties de l’apprentissage sexuel de l’héroïne, tout en les reliant à un objet présent dans la chambre où elle les raconte, objet
permettant de lier chaque épisode à un art ou à une technique… Les façons de séduire les hommes sont ainsi assimilées à des techniques de pêche, le rapport pour le moins œdipien au père convoque
la littérature d’Edgar Poe (dans un passage en noir et blanc marquant), l’amour simultané de trois hommes est comparé à une composition musicale de Bach, et ainsi de suite… Il y a ici une finesse
et une intelligence fascinante, qui rend très vite le film absolument passionnant !

Il est intéressant de remarquer que le récit de la fameuse « nympho » est entrecoupé de conversations avec son hôte (qui la recueille au début du long métrage), qui ressemblent à autant de
dialogues philosophiques précisément écrits, remplis de considérations essentielles sur la vie, le corps, le sexe… en un mot : sur l’homme ! Et c’est bien là que le travail du réalisateur se
révèle passionnant, au moins tout autant – si ce n’est plus – qu’à travers les représentations de la chair qu’il propose, qui s’avèrent presque trop gentilles à l’égard de ce que l’on attendait…
« Nymphomaniac » n’est ainsi sans doute pas le « film porno d’auteur » que l’on nous vend mais bel et bien une subtile réflexion sur nos rapports aux autres et à la chair, et sur les façons dont
nous ressentons le monde et les choses, toujours dans un déluge de sens et de sensualité… Les images créées par Lars von Trier n’en demeurent pourtant pas moins captivantes et troublantes : les
quelques scènes de nudité « frontales » nous semblent authentiques alors même qu’elles ont été trafiquées numériquement, afin de donner l’illusion que les acteurs en présence (d’ailleurs tous
très bons, de Shia LaBeouf à Uma Thurman en passant par Christian Slater) font véritablement l’amour sous nos yeux… Un film littéralement « hypnotique »… et audacieux à plus d’un titre !

(A suivre…)



Autres films de Lars von Trier :



Dancer in the dark (2000)



Melancholia (2011)



Nymphomaniac (2013)































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jeudi 2 janvier 2014

[Critique] Le loup de Wall Street, de Martin Scorsese



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Le loup de Wall
Street



de Martin Scorsese



(Etats-Unis, 2013)



Sortie le 25 décembre 2013




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coeur


Cinquième collaboration explosive entre Scorsese et son nouvel acteur fétiche DiCaprio (encore quelques films et l’acteur sera définitivement au même niveau que DeNiro), « Le loup de Wall Street
» est un nouveau chef-d’œuvre ! Le cinéaste signe une sorte de « Casino » du 21e siècle, où les mafieux cèdent la place aux véritables gangsters contemporains : les hommes de la finance… Une fois
encore – et sans qu’on s’en lasse ! –, Scorsese retrace l’ascension fulgurante suivi de la chute vertigineuse d’un homme : ici un jeune courtier sans le sou qui prend très vite la tête d’une
société financière qu’il a lui-même fondé. Le film nous montre au fond un agneau innocent se changer en véritable « loup de Wall Street », comme son titre l’indique… Sauf qu’à la différence du
monde de la mafia que filmait Scorsese au 20e siècle, celui des marchés monétaires est (presque) légal, creusant alors le sillon du cynisme effrayant qui gangrène notre monde
capitalisto-libéraliste ! La fable se révèle d’autant plus grinçante que ce qui provoque la chute du héros marquera aussi sa renaissance : c’est en prison qu’il comprend que tout est à vendre
dans ce monde, même le crime finalement… et ce sont ses astuces de criminel boursicoteur qu’il vend aux autres qui lui permettront de très bien s’en sortir au bout du compte !

Formellement, « Le loup de Wall Street » est un émerveillement de tous les instants ! La caméra virtuose du réalisateur prodigieux virevolte de toute part et parvient à nous éblouir de plans
impossibles et jubilatoires… Tout va très vite dans un scénario riche et passionnant, ne laissant aucune place à l’ennui et faisant défiler les trois heures que durent le film en un instant ! Le
montage de la fidèle Thelma Schoonmaker est d’une efficacité brillante et les pics paroxystiques de multiplient sans la moindre lassitude au cours d’une destinée qui oscille entre excès et
frénésie, filmée avec un humour délirant et une proximité parfaite d’ambiguïté avec le personnage principal, pour qui on balance entre le rejet et la complicité… Au fond, c’est à une jouissance
prolongée et quasiment orgasmique de la rétine que nous convie cet extraordinaire « Loup de Wall Street », au plaisir cinéphilique rare et incomparable !

Quand au « Loup » de l’histoire, il demeure parfaitement incarné par l’un des plus grand et fabuleux acteur de sa génération, qu’on a vu grandir, mûrir et changer au fil d’une carrière sans
faute, devenant le parfait acteur caméléon, capable d’absolument tout jouer ! Leonardo DiCaprio s’insinue avec brio dans le peau de ce petit jeune homme bientôt contaminé – et attiré – par le
cynisme contemporain, qui fait du monde entier un empire marchand ! Tous les plaisirs – drogue, sexe… – deviennent accessibles par l’argent, et tous les excès se justifient alors… Les scènes
cultes se multiplient, transformant peu à peu la composition de l’acteur principal en performance grandiose : quand son personnage se retrouve paralysé par une drogue dont il a abusé, le voir
ramper jusqu’à chez lui pour sauver son empire en faisant raccrocher le téléphone à son collaborateur devient une véritable odyssée… DiCaprio excelle dans une frénésie brut et l’image se double
d’une ironie tragique, transformant le salaud en héros (et les épinards de Popeye en cocaïne !) quand il se redresse pour sauver une vie ! Grandiose, vibrant, surpuissant… les qualificatifs
manquent de force pour rendre compte de l’immensité du « Loup de Wall Street » !



Autres films de Martin Scorsese :



After Hours (1985)



Hugo Cabret (2011)



Les infiltrés (2006)



New York, New York (1977)



Shutter Island (2010)



Taxi Driver (1976)



"Le loup de Wall Street" redessine le Top 2013 de Phil Siné !































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mercredi 1 janvier 2014

[Critique] Jurassic Park 3, de Joe Johnston



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Jurassic Park 3



de Joe Johnston



(Etats-Unis, 2001)




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Pour le troisième volet de « Jurassic Park », Steven Spielberg cède les rennes de la grosse machine à Joe Johnston, qui voulait d’ailleurs réaliser une suite au premier film dès sa sortie… Après
« Le monde perdu » dirigé par Spielberg lui-même, il obtient
ainsi carte blanche pour imaginer un nouveau volet à la saga qui aura chamboulé à jamais notre vision des dinosaures ! Habitué à l’artillerie lourde (« Chéri, j’ai rétréci les gosses », « Jumanji
»), il s’en sort d’ailleurs plutôt bien, du moins si l’on part du principe que « Jurassic Park III » n’est rien d’autre qu’une « série B de luxe », un blockbuster de pur divertissement, aux
effets visuels d’enfer mais au scénario au fond assez sommaire…

Il faut dire que la prise de risque en matière d’imagination est ici à son minimum… Sans être véritablement un copier-coller des films précédents, ce troisième « Jurassic Park » ne va néanmoins
guère au-delà ! Nous voilà de retour sur « Isla Sorna », le site B de John Hammond, dont on découvrait l’existence dans « Le monde perdu ». Alors que l’île est interdite d’accès (un nouvel
écosystème préhistorique l’a entièrement repeuplée), un couple décide d’y aller coûte que coûte, en mission de sauvetage pour leur fils disparu… Après l’avoir manipulé, ils entraînent dans leur
folie le paléontologue Alan Grant, toujours incarné par l’excellent Sam Neill, que l’on prend d’ailleurs plaisir à retrouver après son absence dans le second film ! Et à partir de là, à peu près
rien d’autre, sinon un enchaînement époustouflant de scènes d’action montrant la difficile survie de nos héros perdus au milieu des dinosaures…

Mais même si le film n’apporte pas grand chose à l’histoire de la saga et assène une fois encore les mêmes idées (en gros, que l’homme est un fou qui se prend pour Dieu avec sa science !), il
faut bien reconnaître que le plaisir – certainement coupable – de se laisser emporter dans une aventure pleine de bruit et de fureur, un peu comme on fait un tour de grand huit à la fête foraine,
est bien là ! D’autant que l’on ressent une certaine sincérité de la part des concepteurs du film, ou tout du moins l’envie d’un travail soigné et bien fait, qui provoque l’enthousiasme du
public… « Jurassic Park 3 » bénéficie ainsi de l’expérience des deux films précédents et d’effets spéciaux au top, mêlant images de synthèse et animatroniques dans une fusion quasi-merveilleuse !
La mise en scène de Johnston se révèle elle aussi plutôt efficace et se lance dans des séquences proprement ébouriffantes : le crash de l’avion sur l’île, attaqué par un Tyrannosaure puis un
Spinosaure (un dinosaure encore plus gros et plus féroce, qui deviendra un peu la star de ce nouveau film), les apparitions renouvelées des Vélociraptors (montrés de plus en plus intelligents,
Alan Grant parvenant même au final par communiquer avec eux dans une scène assez kitsch mais toujours fun !), l’attaque des Ptéranodons dans une volière géante, le retour du Spinosaure dans une
rivière enflammée… Et c’est d’ailleurs bien dans ces moments que le film se révèle à lui-même : avec plus de dinosaures, plus d’effets spéciaux, plus d’action, plus d’esbroufe – en d’autres
termes plus de moyens –, « Jurassic Park III » cherche juste à nous en ficher plein les mirettes, au détriment peut-être de la capacité d’émerveillement qui constituait l’essence même des deux
opus signés Spielberg… Sans doute moins marquant que ses brillants modèles, le film de Joe Johnston n’en est pas moins un spectacle réjouissant !



Perspectives :



- Jurassic Park



- Le monde perdu : Jurassic Park 2



Bonne année !































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