samedi 24 novembre 2012

[Carnets de Festival] PIFFF 2012 : épisode 4 – Universal Soldier 4 / Modus Anomali / Bad Taste


Du 16 au 25 novembre 2012, Phil Siné est au Paris International
Fantastic Film Festival
: il vous propose ses comptes-rendus de séances à travers ces « carnets de festival » et vous incite vivement à venir le rejoindre dans
la salle du Gaumont Opéra Capucines de Paris pour cette seconde édition d’un Festival complètement « Mad »
!


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[Hors
Compétition]

Universal Soldier : Day of Reckoning, de John Hyams
(Etats-Unis, 2011)




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Comme je n’ai jamais vu les précédents volets de la saga (« shame on me » ? ou « shame on you » qui les avez tous vu ?), je ne pourrai pas affirmer comme les gens du PIFFF que « Day of Reckoning détonne radicalement avec l’univers originel » de la série
Néanmoins, le style assez violent et inventif  de ce quatrième « Universal Soldier » (notamment dans la première partie, avec les scènes dans un bordel…) se révèle plutôt fort et percutant !
Une ambiance mystérieuse et parfois stroboscopique (attention aux épileptiques !) fait de ce bourre-PIFFF un film de castagne pour le coup assez intrigant… Bourrin et subtil à la fois ? On
n’exagèrera pas non plus les qualités de ce « Jour du jugement », mais un humour qui tâche et la présence de nos vieux « action men » préférés (Jean-Claude Van Damme (attendez de voir sa gueule à
la fin !) et Dolph Lundgren) rend le tout assez regardable, avec plein de combats de la mort qui tuent, foutrement bien chorégraphiés !


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[En Compétition]

Modus Anomali, de Joko Anwar
(Indonésie, 2012)




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Tourné en huit jours dans un décor forestier unique, « Modus Anomali » a tout du film fauché tourné dans l’urgence pour lequel on pourrait avoir un brin de sympathie… sauf que non ! Vendu par les
gentils animateurs des soirées du PIFFF comme un « Sam Raimi des débuts » (franchement, Fausto, tu abuses…), le film déçoit et s’enfonce très vite dans un « survival » du pauvre médiocre, poussif
et sans véritable imagination… On se marre comme des bourriquets quand le héros tue ses enfants par erreur, croyant se faire le méchant, alors que l’intention du cinéaste n’est visiblement pas de
nous faire rire… ou alors je n’ai rien compris ?! Et ce n’est pas le méga-twist final qui va sauver l’ensemble, tant cette facilité scénaristique semble complètement capilotractée !


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[La Séance Culte]

Bad Taste, de Peter Jackson
(Nouvelle-Zélande, 1987)




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Unique projection en 35 mm de cette seconde édition du PIFFF, il a fallu que la copie casse en cours de route, un peu comme un aveu à mots couverts que le numérique avait définitivement gagner la
mise ? Ce n’était pourtant pas tout à fait le propos du documentaire « Side by Side », présenté quelques jours plus
tôt
… Qu’à cela ne tienne, l’incident, ainsi qu’une VF calamiteuse, n’ont pas gâché le plaisir de cette « séance culte » proposant le tout premier film de Peter Jackson, tourné entre potes et
sans moyens, mais qui vaut néanmoins amplement le détour ! Il faut dire que jamais film n’aura aussi bien porté son titre, tant « Bad Taste » est un amoncellement de mauvais goût, entre blagues
potaches et gore qui tâche ! Cet affrontement entre une bande de joyeux drilles et des extraterrestres venues chercher de la chair fraîche sur Terre enthousiasme par un rythme entraînant et un
humour absurde et non-sensique absolument irrésistible… Le film impressionne en outre dans sa capacité à toujours utiliser à son avantage son esthétique complètement fauchée : une mise en scène
astucieuse qui annonce déjà le chef-d’œuvre de l’horreur à venir « Braindead » !



Précédemment :



- PIFFF 2012 : épisode 1 - John dies at the end / The ABCs of Death / Stitches



- PIFFF 2012 : épisode 2 - Trailor War / V/H/S / Side by
Side



- PIFFF 2012 : épisode 3 - Crave / The
Seasoning House / The Butterfly Room



(A suivre…)































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vendredi 23 novembre 2012

[Carnets de Festival] PIFFF 2012 : épisode 3 – Crave / The Seasoning House / The Butterfly Room


Du 16 au 25 novembre 2012, Phil Siné est au Paris International
Fantastic Film Festival
: il vous propose ses comptes-rendus de séances à travers ces « carnets de festival » et vous incite vivement à venir le rejoindre dans
la salle du Gaumont Opéra Capucines de Paris pour cette seconde édition d’un Festival complètement « Mad »
!


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[En Compétition]

Crave, de Charles de Lauzirika
(Etats-Unis, 2011)




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Aiden passe son temps à photographier des scènes de meurtres et à s’inventer une vie alternative dans laquelle tout lui sourirait… Parallèlement, il se fantasme en homme courageux et rêve de
massacrer tous les connards qui croisent sa route : sauf qu’entre les scènes qu’il s’invente (joyeusement sanglantes par ailleurs !) et la réalité, il y a un gouffre aussi grand que ses
insatisfactions… « Crave » est un film furieusement barré sur le destin d’un être aux frontières de la folie mais tellement attachant et proche de nous que l’on finit par le suivre dans ses
désirs de meurtres et de justice !

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Compétition]

The Seasoning House, de Paul Hyett
(Grande-Bretagne, 2012)




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Si le film de Paul Hyett souffre sans doute d’une exposition trop longue – via notamment des flash-back un brin trop compassionnels –, il devient carrément cool à partir du moment où l’on voit la
très jeune héroïne du film, fragile et innocente, venir à bout d’une bande de gros bras armés jusqu’aux dents ! Il faut dire qu’ils l’ont bien cherché, ces salauds qui exploitent la misère
humaine dans un bordel de jeunes filles arrachées à leurs familles… Il y a dans le film une forme de décalage plutôt réussi et amusant entre l’opposition des forces (ou faiblesses) en puissance,
parfaitement inégales, mais qui donneront pourtant une « victoire » carrément inattendue. « The Seasoning House » se veut en cela un « survival » résolument féministe, comme une spectatrice l’a
fait remarqué pendant le débat après le film avec le cinéaste, parce qu’elle l’avait lu dans la brochure du programme du
PIFFF
!


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[En Compétition]

The Butterfly Room, de Jonathan Zarantonello
(Italie, 2011)




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Voilà une histoire encore bien tordue, diluée dans un scénario malheureusement très brouillon qui en limite forcément l’impact… Barbara Steele incarne une vieille dame qui collectionne les
papillons morts… et peut-être pas que des papillons, visiblement ! Entre son drôle de caractère instable et tranché et sa fascination mystérieuse pour une petite fille, le personnage nous conduit
dans un dédale sur lequel plane l’ombre de Dario Argento, mais qui sombre peut-être dans des dérives référentielles stériles et une mise en scène apprêtée, d’autant plus qu’on ne sait plus au fur
et à mesure que l’histoire avance si l’on n’y comprend rien juste parce que ce n’est pas clair ou plus simplement parce que l’on n’en a rien à foutre… Heureusement que Heather « Les griffes de la nuit » Langenkamp est là pour nous distraire un moment
!



Précédemment :



- PIFFF 2012 : épisode 1 - John dies at the end / The ABCs of Death / Stitches



- PIFFF 2012 : épisode 2 - Trailor War / V/H/S / Side by
Side



(A suivre…)































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jeudi 22 novembre 2012

[Sortie DVD] Starbuck, de Ken Scott



starbuck
(Québec, 2011)



Disponible en DVD, BR et VOD depuis le 7 novembre 2012 chez Diaphana Edition Vidéo




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"Starbuck" est un film diablement attachant de Ken Scott, que Phil Siné a même qualifié de "petit miracle du cinéma québécois". Vous pouvez (re)lire sa critique à cette adresse, avant de vous le procurer en vidéo ! En bonus du DVD ou du
Blu-Ray, vous aurez également droit à plusieurs entretiens avec le réalisateur, à des scènes coupées, à un bêtisier, à un vidéoclip et même à un quizz sur des expressions québécoises... tout ce
qu'il faut en somme pour vivre un excellent moment sur canapé !































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mercredi 21 novembre 2012

[Fil ciné] Les films d'octobre 2012


Index des sorties ciné



Semaine après semaine, suivez le fil des sorties ciné et des films vus par Phil Siné. Les liens renvoient aux critiques des films présentes sur le blog...



 



Semaine du 3 octobre 2012



- Pauline détective, de Marc Fitoussi (France, 2011)
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- Después de Lucia, de Michel Franco (Mexique, 2012)
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- Portier de nuit, de Liliana Cavani (Italie, 1974)
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Semaine du 10 octobre 2012



- Insensibles, de Juan Carlos Medina (Espagne, 2012)
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- Dans la maison, de François Ozon (France, 2012)
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- God Bless America, de Bob Goldthwait (Etats-Unis, 2011)
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- Like someone in love, d'Abbas Kiarostami (France, Japon, 2012)
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Semaine du 17 octobre 2012



- Astérix et Obélix : au service de Sa Majesté, de Laurent
Tirard (France, 2012)

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- In another country, de Hong Sang-Soo (Corée du Sud, 2012)

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- Le cinéma de Max Linder (France, Etats-Unis, 2012)
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- Paperboy, de Lee Daniels (Etats-Unis, 2012)
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- César doit mourir, de Paolo et Vittorio Taviani (Italie, 2012)
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Semaine du 24 octobre 2012



- Amour, de Michael Haneke (France, 2012)
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- Into the abyss, de Werner Herzog (Canada, Allemagne, 2011)
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- Skyfall, de Sam Mendes (Etats-Unis, Grande-Bretagne, 2012)
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- Tempête sous un crâne, de Sandrine Bouffartique (France, 2012)
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Semaine du 31 octobre 2012



- Looper, de Rian Johnson (Etats-Unis, 2012)
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- Frankenweenie, de Tim Burton (Etats-Unis, 2012)
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- J'enrage de son absence, de Sandrine Bonnaire (France, Belgique, Luxembourg, 2011)
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[Carnets de Festival] PIFFF 2012 : épisode 2 - Trailor War / V/H/S / Side by Side


Du 16 au 25 novembre 2012, Phil Siné est au Paris International
Fantastic Film Festival
: il vous propose ses comptes-rendus de séances à travers ces « carnets de festival » et vous incite vivement à venir le rejoindre dans
la salle du Gaumont Opéra Capucines de Paris pour cette seconde édition d’un Festival complètement « Mad »
!


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[Hors Compétition]

Trailer War
(Etats-Unis, 2012)




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La « guerre des trailer » a bel et bien eu lieu samedi soir au PIFFF ! Deux heures non-stop de bandes annonces pourraves des années 70 et 80 issues d’un cinéma d’exploitation tout aussi débile,
ça vaut quand même le détour… Entre les pif ! paf ! pifff ! des films de karaté à la chaîne, les space opéra du pauvre, les doublages improbables, les nichons en veux-tu en voilà sur une voix off
carrément salace, les parodies en tout genre, « Trailer War » propose un panorama des plus complets de ces étonnantes et « impossibles » bandes annonces dont on se dit pour la plupart « Mais le
film existe vraiment ?! » Bon, l’exhumation de ces objets de contre-culture est divertissante un moment… mais deux heures durant, il faut bien avouer que c’est long, très long… si long que l’on
regarde d’ailleurs souvent sa montre en se demandant toutes les cinq minutes « Bon sang mais Trailer est-il donc ? » On sort de ce programme décérébrant un brin médusé en se disant que bon, se
contenter de nous diffuser quelques bandes annonces de cet acabit avant chaque film du festival aurait été tellement plus digeste quand même !


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[La Séance interdite]

V/H/S, de David Bruckner, Glenn McQuaid, Radio Silence, Joe Swanberg, Ti West et Adam Wingard
(Etats-Unis, 2012)




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Véritable anthologie du « found footage », « V/H/S » est un nouveau film à sketches, dont les différents segments sont reliés par un autre, dans lequel des délinquants bien débiles cambriolent
une maison dans laquelle ils découvrent le cadavre du locataire et des tas de vidéos (les fameuses VHS du titre, donc…) sur lesquels figurent les différents « sketches », mettant en scène
quelques horribles histoires. Si le court métrage qui sert de fil conducteur se révèle plutôt brouillon et sans grand intérêt, les autres récits ont au moins le mérite de proposer un panel assez
varié dans l’exploration des genres de l’horreur : créature vampirique, fantômes à la webcam, massacres en forêt à la « Blair Witch », lune de miel qui tourne mal… Le tout est assez inégal mais
réserve quelques belles surprises qui feront leur petit effet et leur petit frisson ! Le côté « found footage » est toujours aussi agaçant, d’autant plus qu’il est ici presque « trop » soigné,
rendant souvent l’image parfaitement illisible à grands renforts de pixellisations à outrance ou de simulations de vieilles bandes vidéos, histoire de coller au plus près au titre du film…


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[Hors Compétition]

Side by Side, de Christopher Kenneally
(Etats-Unis, 2012)




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Film OVNI de la programmation du PIFFF, ce documentaire sur le passage du cinéma au numérique se révèle tout à fait passionnant. D’abord peut-être parce que c’est Keanu Reeves en personne qui
nous sert de guide dans cet assemblage de témoignages, et ensuite surtout parce que de grands noms sont ici convoqués pour s’exprimer sur un sujet récent et pourtant déjà déterminant et
révolutionnaire dans l’approche du cinéma contemporain : James Cameron, David Fincher, Christopher Nolan, les frères et sœurs Wachowski, des directeurs de la photographie réputés… Si l’on
n’apprend pas forcément grand chose (pour peu que l’on se soit déjà penché sur le sujet auparavant), « Side by Side » a néanmoins le mérite d’être à la fois didactique et complet, et de mettre en
perspective des tas de questions essentielles dans la pratique artistique du cinéma ou dans son avenir. Pour un George Lucas illuminé et vendu à sa certitude sur le tout numérique, on préfère par
exemple la subtilité éclairée d’un Martin Scorsese et de quelques autres, venant rappeler que si le numérique possède de sérieux atouts, la pellicule demeure pourtant (et paradoxalement) l’un des
meilleurs supports de conservation pour la mémoire du septième art…



Précédemment :



- PIFFF 2012 : épisode 1 - John dies at the end / The ABCs of Death / Stitches



(A suivre…)































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