vendredi 1 février 2013

[Critique] Somebody up there likes me, de Bob Byington



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(Etats-Unis, 2012)



Sortie le 23 janvier 2013




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Premier long métrage à sortir en France d’un cinéaste en ayant pourtant déjà réalisé cinq, « Somebody up there likes me » est une petite fantaisie du cinéma indé américain, tout à la fois
charmante et délicieuse… Pleine de jeux et d’esprit, l’histoire nous conte la vie de Max, jeune homme affublé d’une étrange valise bleue héritée de son père, dont émane un étrange faisceau de
lumière lorsqu’il l’ouvre. Que contient-elle ? Ce MacGuffin n’a finalement que peu d’importance pour le reste du récit, même s’il semble à l’origine de la faculté du personnage à ne pas vieillir
malgré le temps qui passe… Les jours et les années s’écoulent, et Max connaît mariages et divorce, enfant et travail, tout ce qui en somme constitue d’habitude une vie « normale » pour le commun
des mortels. Sauf que Max regarde le monde avec un étrange décalage, et le film propose justement un humour tout à fait singulier, né de l’étonnante et flegmatique nonchalance de son « héros
»…

Il y a une vraie fraîcheur dans cette comédie loufoque et absurde, où l’on se sent tout de suite bien. Les personnages sont haut en couleur et souvent remplis de névroses drolatiques, qui les
font ressembler à ceux que l’on peut croiser dans le cinéma de Woody Allen : la fille adepte des gressins, le clochard qui défit le héros à la course, la baby-sitter bimbo, le fils précoce…
Autant d’individus incarnés par des acteurs talentueux et attachants, à commencer par Keith Poulson, joliment lunaire et pince-sans-rire. Et si le scénario connaît quelques faiblesses, autant
dans son rythme que dans ses ellipses, elles sont très vite rattrapées par une multitude de saynètes touchantes et hilarantes, des dialogues ubuesques jouant facilement avec les mots et les
sonorités, et surtout une mise en scène fluide et inventive, notamment dans sa façon de faire passer les années, avec des courts interludes animés, la tête dans les nuages… On ressort de là
rêveur et léger !































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3 commentaires:

  1. Sympa d'avoir des échos de ce petit film dont la bande-annonce m'avait séduit.
    J'aime ce cinéma indé, presque arty, qui semble à la fois poétique, déroutant, cynique, "fresh" et plein d'inventivité.
    Dommage qu'il ne soit distribué en tout et pour tout que dans... une unique salle en France!

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  2. Et la psy complètement à l'ouest aussi ! Et la façon déroutante dont l'affaire de "Pizza et glaces" du héros fonctionne en fin de compte, c'est manifeste : somebody up there likes him ! Il était
    chouette comme tout ce petit film, j'ai adoré ! Il m'a fait penser à Eagle Vs Shark que tu n'as sûrement toujours pas vu mais qui devrait bien te plaire aussi pourtant car c'est le même genre
    d'humour décalé... Si jamais tu as l'occasion de le tenter, n'hésite pas :)

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  3. j'y penserai à l'occasion... merci pour le conseil !

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