jeudi 19 août 2010

Godzilla vs Biollante, de Kazuki Omori (Japon, 1989)


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Note :
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Malgré quelques passages un peu confus (comme souvent, cependant, dans la saga « Godzilla »), cet épisode nous propose un scénario plutôt original, cherchant visiblement à creuser de nouvelles
pistes pour ce deuxième volet de ce que beaucoup appelle la deuxième grande période de la série, inaugurée en 1984 avec « Le retour de Godzilla ». Il est question en effet du professeur
Shiragami, vivant un peu reclus après la mort de sa fille dans un attentat contre son laboratoire, qui va parvenir à fusionner les cellules d’une plante avec celles de Godzilla, prélevées sur les
ruines de Tokyo après le dernier passage du monstre… Après la peur du nucléaire dans les films réalisés pendant la guerre froide, « Godzilla contre Biollante » évoque ainsi dès 1989 ses
inquiétudes sur les manipulations génétiques, les recherches sur l’ADN, les armes bactériologiques, les OGM… Un vrai petit film visionnaire, en somme !

Le monstre issu du croisement génétique donnera donc Biollante, une sorte de grand corps immobile surmonté d’une tête de rose : image plutôt étrange et pas franchement palpitante en matière
d’action, tant Biollante demeure d’abord statique et figé, tout juste bon à communiquer avec une jeune fille télépathe pour dire qu’il est peut-être la réincarnation de la fille du professeur… Au
secours ! Sauf que lorsque Biollante se métamorphose (allez savoir pourquoi…), il se met à posséder tout un tas de tentacules à gueules de plantes carnivores qui s’agitent dans tous les sens. On
se croirait carrément face aux monstroplantes du dessin animé « Jayce et les Conquérants de la lumière » ! C’est en tout cas l’occasion parfaite de retrouver tout ce que l’on aime avec « Godzilla
» : les combats de monstres géants, incarnés par des acteurs étouffants dans des costumes de plus de 100 kilos sur les épaules ! On peut regretter un côté un peu vite expédié des combats, mais
entre-temps Godzilla ira quand même faire un petit plongeon dans l’océan, menacera de s’approcher dangereusement de quelques centrales nucléaires, se prendra les lasers inutiles d’un vaisseau
militaire volant plutôt curieux, et viendra désosser quelques immeubles en cartons d’une maquette de Tokyo… Plein de choses pour prendre son pied donc, sans compter une magnifique bande sonore :
la musique est toujours bien appuyée et bien lourdaude et a souvent l’air de parodier les grands standards hollywoodiens signés John Williams (on croit reconnaître l’air des « Dents de la mer »
ou de « Star Wars » à certains moments, et chaque apparition de Godzilla est soulignée par un thème de quatre ou cinq notes bien grasses et bien détachées, supposées créer un climat d’angoisse :
un pur régal !)

Reste que la mise en scène n’est pas toujours exaltante et que le tout manque de rythme. Si certaines sous-intrigues ennuient ou laissent carrément sceptique, on sait cependant que le réalisateur
Kazuki Omori avait deux grands rêves dans sa vie : réaliser un épisode de Godzilla et un autre de James Bond. Etant parvenu à la moitié de ses ambitions avec « Godzilla vs Biollante », il a cru
bon d’incruster dans le scénario initial toute une série d’éléments de film d’espionnage, qui évoqueraient ainsi la saga de l’agent 007… Hélas, ces passages-là sont souvent assez confus : on
comprend pourtant que plusieurs agents d’organisations internationales visiblement diverses (Etats-Unis, Moyen-Orient…) s’affrontent pour récupérer les cellules de Godzilla et ainsi créer
d’autres monstres comme Biollante, essentiellement à des fins militaires. Même si ce ne sont pas les passages les plus convaincants du film, on peut quand même leur reconnaître le mérite
d’évoquer avec philosophie la terrible nature humaine… Comme le dit magnifiquement l’un des personnages : « Le vrai monstre n’est ni Godzilla, ni Biollante, mais l’homme qui les a créés ! »



 



Mise en perspective :



- Godzilla vs. Mechagodzilla, de Jun Fukuda (Japon, 1974)



- Godzilla & Mothra : The battle for Earth, de Takao Okawara
(Japon, 1992)



- Godzilla vs Megalon, de Jun Fukuda (Japon, 1973)



- Gamera, le monstre géant, de Noriaki Yuasa (Japon, 1965)































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Djinns, de Hugues et Sandra Martin (France, 2010)



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Note :
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Ce n’est pas la première fois que le cinéma français s’essaie au cinéma de genre, et ce n’est pas la première fois non plus que ce n’est pas une franche réussite… Malgré des psychologies
simplistes et des dialogues plutôt sommaires, le début du film sait pourtant se faire intrigant. Le désert, des soldats, une mission, du mystère… Le petit groupe fait même face à une offensive
ennemie, efficacement réalisée ! En matière de mise en scène et d’image, on sent que des efforts ont été faits. Sauf qu’une fois la « citadelle » atteinte, dans laquelle les soldats vont trouver
refuge mais être en réalité confrontés aux « djinns, ces esprits maléfiques du désert », le long métrage se retrouve très vite à faire du surplace : on comprend trop rapidement de quoi il s’agit,
les vagues rebondissements sont archi attendus, et surtout les effets spéciaux, surprenant au début, ne se renouvellent pas et sombrent finalement dans le ridicule… On s’ennuie ! Côté casting,
Grégoire Leprince-Ringuet fait ce qu’il peut, mais tous les autres sont d’une nullité risible et absolue : la palme revient à Thierry Frémont, qui essaie d’impressionner en criant, mais qui est
au final pénible et lourd. Reste peut-être à sauver le sous-texte politique, finalement audacieux, évoquant les méfaits de la présence armée française en Algérie en 1960 et surtout le premier
essai nucléaire français dans le désert algérien sous le nom de code « Gerboise Bleue »… mais c’est tellement mal amené et relayé en arrière plan que ça ne casse au fond pas trois pattes à un
canard ! Dommage…































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mercredi 18 août 2010

Jeu "Oh my Godzilla !" : Joueur 4 (Nico)


Pour sa participation au grand concours de l'été "Oh my Godzilla !" (auquel vous n'avez plus
que jusqu'à samedi soir minuit pour jouer !)
, Nico du blog de Vance propose ce superbe dessin, éminemment politique, dans lequel il dit
vouloir "montrer comment il perçoit le godzilla américain face au vrai godzilla kaiju". On assiste bien sûr à la victoire haut la patte de l'original japonais, artisanal et plein de charme,
contre sa pale copie américaine, virtuelle et pixellisée à mort, trop lisse pour être honnête... Je vous laisse admirer tout le sens et le génie du détail !



 



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mardi 17 août 2010

L’arbre, de Julie Bertucelli (France, Italie, Australie, 2010)



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A travers cet « Arbre », Julie Bertucelli livre un merveilleux film sur le deuil, d’une grande douceur et toujours conduit par la sève de la vie, qui n’oublie jamais où se trouvent ses racines…
Dans une belle maison en Australie, entourée de magnifiques paysages et placée à l’ombre d’un immense figuier, Dawn doit faire face à la mort soudaine de son mari, entourée de ses quatre enfants…
On observe, dans un style presque documentaire et avec un naturel souvent désarmant, les réactions très diverses de chacun devant la disparition de la figure paternelle de la cellule familiale,
peut-être à tout jamais brisée.

Les portraits des personnages et leurs passions si humaines sont décrites avec beaucoup de simplicité et d’amour. Malgré la solitude apparente de chacun et les tensions qui semblent d’abord les
éloigner, on sent que des liens très forts les unissent et les uniront toujours… Ils sont cinq, mais ils forment un tout cohérent : une famille. La symbolique de l’arbre est en cela très
pertinente : omniprésente d’un bout à l’autre du film, elle est filée jusqu’à un arbre généalogique dessiné par un enfant et posé nonchalamment sur une table… La place démesurée de l’arbre dans
le jardin permet à chacun de faire son deuil, à sa manière. Simone, 8 ans, est persuadée que son père s’est réincarné dans l’arbre, et elle fera tout pour empêcher son abattage, au prétexte qu’il
prend trop de place et menace la maison… Quand une branche s’abat sur la maison et vient choir sur le lit de Dawn, celle-ci se couche à ses côtés assez naturellement, comme pour passer une
dernière nuit avec celui que l’arbre représente. Mais les racines s’étendent, détruisent les canalisations et menacent les fondations même de la maison : jusqu’où peut-on laisser la nature
reprendre le dessus sur la civilisation ? ou la passion sur la raison ? ou métaphoriquement parlant, jusqu’où peut-on laisser la vivacité du souvenir du disparu menacer le présent et l’avenir des
vivants ? Après le passage d’une tempête salvatrice, l’arbre est déraciné, la maison détruite et la famille peut repartir sur les routes, aller de l’avant, pour se reconstruire… Non sans avoir
replanté une pousse de l’arbre auparavant, afin de ne pas oublier le passé.

En somme, « L’arbre » est un film hyper symbolique, riche de signes multiples, et on pourrait facilement lui reprocher d’abuser de son allure de fable environnementaliste. En effet, entre les
grenouilles qui sortent des toilettes, la chauve-souris qui s’introduit dans la cuisine (effrayant par là même la mère), ou encore cette nuée de perruches sauvages qui avaient pris possession de
l’arbre le temps d’une absence de la famille durant quelques jours et qui s’envolent à leur retour, on nage en plein conte écolo, dressant des parallèles ambivalents entre nature et culture,
entre une flore et une faune sauvage du côté de la peur et de la pulsion et une maison qui normalement représente la sécurité et la chaleur d’un foyer. Mais c’est justement cette omniprésence de
la nature qui rend le film si beau, qui lui donne toute sa poésie, sa magie pourrait-on dire, et sa force évocatrice !

Si la fin peut apparaître ambiguë sur le message délivré, montrant la famille se lançant sur la route à la découverte du vaste monde mais pourtant coincée dans l’habitacle d’une voiture et
refusant toute intrusion d’un étranger (Dawn refuse l’amour que lui offrait pourtant un autre homme), on reste enchanté par la beauté de ce bel ensemble, en grande partie porté par la justesse de
ses interprètes : les enfants sont tous très bien dirigés, et Charlotte Gainsbourg est vraiment touchante dans le rôle de cette mère hyper sensible…































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lundi 16 août 2010

Jeu "Oh my Godzilla !" : Votre dernière chance de participer...


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Voilà que débute aujourd'hui la toute dernière semaine pour envoyer vos contributions au grand concours estival de Phil Siné : le subtilement bien nommé "Oh my Godzilla !"



Vous avez en effet jusqu'au samedi 21 août à minuit, cachet du mail faisant foi, pour jouer... et peut-être gagner l'un des magnifiques cadeaux mis en jeu, comme un coffret double DVD contenant
pas moins de 2 films de la saga du célèbre monstre Godzilla ou un magnifique T-Shirt à tirage unique (taille M) dont vous pouvez désormais admirer le visuel ci-dessus. Il n'y a donc plus une
seconde à perdre !



Modalités de participation et plus d'informations en cliquant sur ce lien...



 



Seulement 3 participants pour le moment, dont vous pouvez admirer les oeuvres en cliquant sur les liens ci-dessous :



- Joueur 1 (Knorc)



- Joueur 2 (Cachou)



- Joueur 3 (Brodeuse-bazar)































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Chatroom, d’Hideo Nakata (Grande-Bretagne, 2010)



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Note :
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Le réalisateur de films d’horreur japonais Hideo Nakata (« Ring ») se lance dans un nouveau genre de cinéma avec « Chatroom ». A première vue assez proche du film générationnel, le long métrage
se veut d’abord une immersion dans l’univers de la jeunesse actuelle, lâchant peu à peu prise avec le monde réel pour se vautrer dans les mondes virtuels, souvent communautaires, où les
rencontres et les liens se tissent à l’intérieur des fameuses « chatrooms », ces salons de discussions en ligne où l’on se connecte exclusivement par affinités… Le cinéaste tenait probablement là
un sujet en or, capable de capter le malaise identitaire des adolescents d’aujourd’hui, amplifié par le phénomènes d’écrans (d’ordinateurs, de téléphones…) qui les aliènent. Le suicide est
évoqué, se référant à un phénomène de plus en plus inquiétant auprès des jeunes, tout spécialement au Japon, justement, la patrie d’origine de Nakata. Sauf que tous ces thèmes ne sont finalement
qu’effleurés et esquissés, puis très vite délaissés au profit d’un thriller psychologique, excluant par là même toute dimension universelle…

Au fond, ce n’est peut-être pas un mal, puisque ce thriller, bien que pas toujours parfaitement abouti, demeure plutôt efficace et se laisse regarder avec plaisir. « Chatroom » n’est du coup
peut-être pas un grand film, mais demeure un bon film ! On y suit l’itinéraire de William, adolescent perturbé qui prend son pied en poussant d’autres jeunes à se suicider devant leurs webcams.
Pour repérer des cibles potentielles, il ouvre une chatroom aguicheuse pour y converser avec quelques ados si possible mal dans leurs peaux… Une fois un bon petit groupe constitué, les
manipulations peuvent commencer. Les jeunes acteurs sont pour la plupart convaincants, en particulier Aaron « Kick-Ass » Johnson dans le rôle du dérangé William.

Si l’histoire n’est pas toujours à la hauteur, il convient cependant de remarquer l’habileté de la forme et le talent incontestable de metteur en scène d’Hideo Nakata. Dès les premières images
dans le monde virtuel, il sait créer une ambiance incroyable et superbe, avec ces errances dans les couloirs, à la recherche de portes, comme autant de chatrooms derrière lesquelles s’ouvrent
autant de mondes idéaux et rêvés… Le cinéaste établit clairement une dichotomie entre le cyber espace, constamment en mouvement et sursaturé de couleurs vives, et la vie réelle, où tout semble
terne et livide, avec des couleurs froides et malades… Le film semble en fin de compte mettre en évidence l’illusion de la bulle internet, où l’on croit d’abord sympathiser et se faire des amis,
tisser des liens très forts avec eux, mais où les apparences s’avèrent surtout presque toujours trompeuses ! La confrontation au réel à la fin du film, où les personnages se rencontrent « en live
» pour éviter un drame pour l’un d’entre eux, se soldera au fond par une profonde désillusion : le saut dans le vide de William, celui par qui ils s’étaient tous réunis et qui les avaient leurré,
ne marque pas le début d’une nouvelle ère plus éclairées, mais bien au contraire le retour à un enfermement encore plus fort de chacun des personnages, qui finissent par repartir seul de la
scène, les uns derrière les autres, sans même se regarder une dernière fois… Glaçant !



 



Mise en perspective :



- L’autre monde, de Gilles Marchand (France, 2010)































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dimanche 15 août 2010

Elle et lui, de Leo McCarey (Etats-Unis, 1957)



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Note :
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Pour la petite histoire, cette version de « Elle et lui » est en réalité le remake d’un ancien film à succès de Leo McCarey lui-même, qu’il a réalisé pour se prouver qu’il savait encore faire de
bons films, suite à une période de vaches maigres dans sa carrière… Si les deux films portent le même titre en français, il est amusant de comparer leurs titres originaux en forme de clin d’œil :
le « Love affair » de 1938 devient « An affair to remember » en 1957. Dans l’affaire qui nous intéresse, justement, Nickie Ferrante, un séducteur un peu volage fiancé à une riche héritière, et
Terry McKay, sur le point de se marier à un homme d’affaire fortuné, se rencontrent au cours d’une croisière qu’ils font chacun en solitaire. Malgré leurs engagements respectifs, tous les deux
tombent forcément amoureux, et histoire de mettre un peu leur amour à l’épreuve, se promettent de se retrouver six mois plus tard, au somment de l’Empire State Building à New York, histoire de
renforcer tout le romantisme de leur aventure…

Devant pareille histoire, avec ce qu’il faut d’amour et d’empêchement de cet amour, on comprend très vite que l’on est dans la pure comédie romantique, entre sentimentalisme fleur bleue et
péripéties doucement mélodramatiques… Bien sûr, leurs retrouvailles au sommet du plus grand immeuble de Manhattan seront contrariées par des évènements qui les dépassent (Terry sera renversée par
une voiture peu avant le rendez-vous, accident qui la laissera paralysée des jambes), bien sûr aussi elle ne voudra pas lui dire la vérité sur son accident, afin de ne pas être une charge pour
lui… et bien sûr enfin, attendez-vous à ce que ça pleure dans les chaumières !

Le côté larmoyant du film est souvent souligné : les rendez-vous manqués, l’histoire de la grand-mère de Nickie, triste évocation du temps qui passe et de notre nature mortelle, la présence
d’enfants par-ci par-là, puisque c’est toujours attendrissant (paralysée, Terry deviendra professeur de chant pour une chorale de bambins d’âge divers)… etc. Mais après tout, la larme un peu
facile est aussi le passage obligé de ce genre de cinéma, et « Elle et lui » sait bien souvent se faire beaucoup plus subtil !

Certains choix de mise en scène, par exemple, parviennent à créer une certaine distance, et comme une douce ironie sur cette bluette sentimentale… Le premier baiser que les personnages échangent
demeure notamment invisible aux yeux des spectateurs, qui doivent pour le coup l’imaginer, la caméra cadrant ce moment à hauteur de jambes dans un escalier où les deux tourtereaux avaient
commencé à grimper. Lorsque le bateau revient au port, également, Nickie et Terry se moquent de leurs comportements sur le pont lorsqu’ils aperçoivent en bas leurs fiancés respectifs, qui les
attendent sur la terre ferme : le montage alterne chacun d’entre eux en champ contre-champ d’abord, avant de révéler enfin en plan d’ensemble qu’ils sont séparés par quelques autres plaisanciers
qui les observent attentivement en tournant alternativement leurs têtes à gauche ou à droite… Le film sait ainsi se faire savoureux, réservant même à plusieurs reprises des pures scènes de
comédie ! On pense notamment à toutes celles sur le bateau, où cherchant à ne plus s’afficher ensemble aux yeux des autres voyageurs, ils n’arrêtent finalement pas de tomber par hasard l’un sur
l’autre au bar, sur le pont, à la piscine… jusqu’au restaurant, où tout le monde s’amuse en les regardant, tous les deux s’étant assis dos à dos sans s’en rendre compte… La scène à l’Empire State
Building est également assez amusante, montrant Nickie attendre Terry à chaque ouverture de l’ascenseur, d’abord tout guilleret et dynamique, puis finalement plutôt sinistre quand il se retrouve
seul et qu’il comprend qu’elle ne viendra pas.

On rit de bon cœur, donc, et l’on peut facilement s’émouvoir, même si les ficelles demeurent un peu épaisses… Sauf que « Elle et lui » nous laisse en compagnie de Cary Grant et Deborah Kerr, ce
qui est quand même la classe, et demeure un modèle du genre romantico-lacrymal, qui, en créant un certain nombre de clichés, inspirera tant et tant de cinéastes par la suite, pour le meilleur ou
plus souvent pour le pire… On se souvient notamment du clin d’œil dans « Nuits blanches à Seattle », où l’éternelle et incorrigible sentimentale Meg Ryan est en larme en regardant le film en
vidéo avec ses copines et ne peut s’empêcher de donner un premier rendez-vous à son futur amoureux… au sommet de l’Empire State Building !































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